Demain, le 4 avril 2024, devrait normalement marquer le début des campagnes pour le double scrutin législatif et régional. Seulement, celles-ci ne se dérouleront plus. Le régime vienne de reporter ces élections à une date ultérieure.
Ce nouveau report à la veille du début des campagnes électorales suscite l’indignation de nombreux acteurs politiques de l’opposition. Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), qualifie cette décision de provocation : « Ils croient qu’ils peuvent faire dans la provocation tout le temps. Déjà, ce n’était pas le 20 avril. Il y avait eu un premier report et maintenant, ils disent qu’il y aura un léger report. Et pourquoi, il ne parle pas de la date », s’interroge-t-il.
Le régime motive ce nouveau report par la relecture de la loi de révision constitutionnelle votée en session nocturne le 25 mars 2024 à l’hémicycle des députés en fin de mandat depuis 31 décembre 2023. Cependant, pour l’ancien chef de file de l’opposition, la simple révision du texte n’est pas une réponse adéquate. Il préconise plutôt un “retrait pur et simple” de ce texte, considérant les circonstances contestées de son adoption. « Ils ont violé les lois, violé la constitution… mais on ne peut jamais accepter leur texte là. Je crois qu’il ne faut pas s’amuser », a-t-il affirmé.
A l’en croire, il n’incombe pas à l’Assemblée nationale d’entreprendre des consultations approfondies avec toutes les parties prenantes.