Apollinaire Mewenemesse, 72 ans, directeur de publication de l’hebdomadaire « La Dépêche », est placé sous mandat de dépôt. Une grave erreur selon Ferdinand Ayité.
Le doyen de la presse togolaise n’est plus libre de ses mouvements. Depuis ce 4 mars, son journal est suspendu par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC). Le régulateur l’accuse d’avoir violé des « règles de déontologie et d’éthique de la profession de journaliste » et « d’autres manquements professionnels ».
Dans la même affaire, Apollinaire Mewenemesse est accusé d’offense au chef de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles et diffamation des corps et tribunaux, diffusion de fausses nouvelles à des fins de séduction et de faux et usage de faux.
Convoqué à la BRI, il est gardé à vue avant d’être finalement placé sous mandat de dépôt.
Selon Ferdinand Ayité, Directeur de publication du bihebdomadaire L’Alternative, lui-même actuellement en exil, après avoir fait la prison, déplore ce qui arrive au patron de La Dépêche.
« …le Doyen de la presse au Togo, jeté en prison comme un vulgaire bandit », note-t-il dans un posting consultable sur sa page Facebook. « Dans un pays normal, toute la presse devait se mobiliser, faire du bruit pour dénoncer l’injustice faite à ce vieil homme qui ne fait que son travail », ajoute-t-il.
Et de s’étonner : « Enfin nous sommes au Togo. Une pensée à lui… »
L’affaire porte sur l’article titré « L’assassinat crapuleux du Colonel Madjoulba, et si le Général Félix KADANGHA Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ? », paru dans son édition N°1185 du 28 février 2024.