A Quand la Fin du Déni de Droit et des Abus Répétés du Régime Faure Gnassingbé Contre les Populations Civiles Sans Défense?
Par L’Alternative
Les conflits fonciers au Togo prennent des proportions inquiétantes, particulièrement dans la région des Savanes. À Naki-Ouest, un différend autour de terres oppose depuis trois ans la commune de Tône 2 à la famille Nanguepouguine Tiga. Ce litige, qui a déjà causé des pertes en vies humaines, plonge une famille dans une attente interminable, notamment pour récupérer le corps de son proche, décédé en prison.
Au Togo, les conflits fonciers prennent une tournure alarmante. Dans la région des Savanes, la situation devient de plus en plus préoccupante, provoquant souvent d’énormes dépenses et, dans certains cas, des pertes en vies humaines.
Ces querelles autour de terres, devenues monnaie courante, plongent parfois des familles dans des drames interminables. À Naki-Ouest, dans la préfecture de Tône, un conflit opposant la commune de Tône 2 à la succession Nanguepouguine Tiga a tourné au drame. Depuis trois ans, le corps de feu Dioguetigli, 25 ans, père de deux enfants, attend désespérément une sépulture.
Les faits remontent au 11 août 2021, lorsque Tiga Damedonin et Nanguepougui Pakidame sont convoqués à la brigade de recherche de Dapaong pour le 13 août 2021. Le défunt accompagne ses deux frères pour cette convocation. À l’issue de l’audition, concernant un litige foncier les opposant à la mairie de Tône 2, ils sont placés en garde à vue, puis déférés trois jours plus tard à la prison civile de Dapaong.
Le 16 septembre 2021, Dioguetigli se plaint de douleurs abdominales et est conduit au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Dapaong. Malheureusement, il décède dans la soirée du même jour, à 18 heures. Son corps est placé à la morgue et, le lendemain, ses deux frères sont libérés.
La famille entame alors des démarches interminables pour obtenir la libération du corps, qui finissent par aboutir en mars 2023. L’enterrement est prévu pour le vendredi 17 mars 2023, après une veillée funèbre tenue le 16 mars.
Mais au moment de récupérer le corps à la morgue du CHR de Dapaong, l’administration hospitalière refuse de le libérer, déclarant avoir reçu des ordres contraires. Toutes les tentatives de la famille pour récupérer le corps échouent, et ils repartent bredouilles.
Aujourd’hui 16 septembre 2024, cela fait trois ans que la famille Tiga attend dans l’angoisse la restitution du corps de feu Dioguetigli Tiga. L’affaire serait toujours en cours devant le tribunal de première instance de Dapaong.
Dans une tournure encore plus tragique, la mère du défunt, Djacobigue Abina, âgée de 60 ans et mère de neuf enfants, a également été arrêtée. Convoquée par la brigade de gendarmerie de Naki-Ouest le vendredi 13 septembre 2024, elle a été placée en garde à vue, puis déférée l’après-midi même à la prison civile de Dapaong.
Ce conflit foncier, parmi tant d’autres dans la région des Savanes, illustre les nombreuses tensions qui entourent la propriété des terres, souvent mal définie ou disputée, et l’impact que ces litiges ont sur des familles vulnérables est dévastateur.
Source: lalternative.info
Sous-titre: 27avril.com