Au Togo, l’Eglise catholique désavoue la nouvelle constitution que le régime cherche à imposer au peuple. En mars dernier, après l’adoption du texte, la Conférence des Évêques du Togo avait interpellé le chef de l’État, lui demandant de ne pas promulguer cette loi. Mais ce dernier, après avoir demandé une seconde lecture, a fait adopter le texte par les députés acquis à sa cause.
Intervenant mardi sur Radio Vatican, Mgr Benoit Alowonou, président de la Conférence des Evêques du Togo (CET) a exprimé ses regrets: « Je ne parlerai pas d’une réaction de l’église, mais d’un sentiment de grande tristesse. Car notre pays a besoin d’apaisement et de vérité, or cette modification de notre constitution qui intervient à quelques jours des élections législatives est manifestement source de division et source d’incompréhension, et puis on se demande : Où allons-nous ? », s’est-il demandé.
Selon lui, l’adoption de cette nouvelle constitution est source d’une grande division au sein de la population, surtout que la prétendue « large consultation » organisée par le régime pour soi-disant expliquer ce changement constitutionnel aux Togolais a été « largement étroite ». Un véritable fiasco. « Dans notre pays aujourd’hui, chacun voit de son côté et il y a une grande division puisqu’il n’y a pas de compréhension, et étant donné aussi que ce que nous avons demandé, et ce que le chef de l’Etat a même demandé une large consultation et cette consultation a été largement étroite », a-t-il ironisé.