Plus de 4 000 personnes ont été évacuées d’une zone inondée à la suite de la rupture vendredi d’un barrage dans la région russe d’Orenbourg, dans l’Oural, ont annoncé samedi les autorités régionales.
Le président Vladimir Poutine a demandé au ministre des Situations d’urgence, Alexandre Kourenkov, de se rendre sur place, a indiqué dans la soirée Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
A ce stade, « 4 208 personnes, dont 1 019 enfants, ont été évacuées », a annoncé sur Telegram le service de presse du gouverneur régional, Denis Pasler, précisant qu’un peu plus de 2.500 maisons ont été « inondées » dans cette région frontale du Kazakhstan.
Neuf localités ont été inondées à ce stade, selon les autorités locales.
Les personnes évacuées sont redirigées « vers des centres d’hébergement temporaires », a précisé dans un message séparé M. Pasler, annonçant des aides financières exceptionnelles.
« La situation dans la vieille ville est difficile », a reconnu le responsable un peu plus tard, jugeant l’ampleur des dégâts « considérable ».
Ces importantes inondations interviennent au lendemain de la rupture d’un barrage à Orsk, une ville située à la frontière avec le Kazakhstan voisin, a expliqué de son côté le parquet régional.
Selon les autorités régionales, le barrage, qui a cédé partiellement, est conçu pour un niveau de l’Oural, le grand fleuve de la région, de 5,5 m, contre 9,6 mètres actuellement, à la faveur de la fonte des neige.
Partir « immédiatement »
« Le niveau de l’eau (du fleuve) Oural (…) va continuer à monter », a prévenu de son côté le maire de la ville d’Orenbourg, Sergueï Salmine.
« Le niveau pourrait atteindre un seuil critique », a-t-il ajouté, appelant « tout le monde à quitter immédiatement les maisons situées dans la zone inondable ».
Le ministère russe des Situations d’urgence a publié une vidéo montrant le sauvetage d’habitants par les secouristes dans des zones inondées.
Plus de 500 spécialistes se trouvent déjà à Orsk, et des renforts doivent arriver prochainement, at-il précisé.
Ces inondations touchent également le Kazakhstan, pays frontalier de la Russie.
Dans un discours, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a évoqué samedi « une catastrophe naturelle », « peut-être la plus grande, en termes d’ampleur et de conséquences, de ces 80 dernières années », et indiqué qu’un régime de situation d’urgence locale avait été déclarée « dans dix régions du pays ».
Avec l’AFP