Depuis une décennie, la Turquie est devenue une puissance militaire redoutable et a bâti une industrie militaire impressionnant notamment dans le secteur des drones de combat.
Le pays a prouvé l’efficacité de ses équipements lors de multiples conflits, de l’Azerbaïdjan à l’Ukraine, en passant par la Libye.
Cette expertise technologique, couplée à des prix compétitifs, a permis à Ankara de multiplier les contrats d’armement avec de nombreux pays.
La société Baykar, dirigée par le gendre du président Erdogan, symbolise cette montée en puissance turque dans l’industrie de défense.
Un fleuron italien sous pavillon turc
Le gouvernement italien vient d’autoriser le rachat de Piaggio Aerospace par le groupe turc Baykar, spécialiste des drones militaires.
Cette acquisition marque une étape majeure pour l’industrie turque qui met ainsi un pied dans l’un des marchés aéronautiques européens les plus dynamiques.
Piaggio Aerospace, entreprise historique implantée en Ligurie avec 800 employés, était sous administration publique depuis 2018 suite à des difficultés financières.
La puissance militaire de la Turquie n’est plus à démontrer
La Turquie peut désormais pénétrer les marchés stratégiques européens, capitalisant sur son expertise technologique et sa puissance financière pour acquérir des actifs de premier plan dans le secteur de la défense.
Par ailleurs, la Turquie dispose d’une armée et d’un équipement modernes, bien formée, et qui a la capacité de se projeter à l’étranger.
À ce sujet, le développement de l’industrie de défense turque est l’un des sujets qui intéressent tout particulièrement les experts militaires depuis plusieurs années.
Il est aussi important de rappeler que la Turquie est également membre de l’OTAN depuis 1952, ce qui implique que les standards de l’OTAN sont en vigueur dans l’armée turque depuis soixante-dix ans.
L’armée turque s’appuie sur une expérience importante de lutte contre le terrorisme, notamment contre le PKK dans le Sud-Est de la Turquie, mais aussi au-delà de ses frontières.
C’est aussi le cas dans le Nord de l’Irak où l’armée turque mène des incursions depuis les années 1980. En parallèle, depuis les années 1990, l’armée turque a développé une capacité de combat asymétrique, de guerre de basse intensité et de longue durée.