‘’Nous pouvons tout produire au Burkina’’, Ibrahim Traoré menace ces pays qui refusent d’exporter les produits alimentaires

Empreinte News

Le Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, compte rendre coup pour coup à ces pays qui refusent d’exporter les produits alimentaires vers son pays.

Lors de la rencontre avec des membres d’organisations de la société civile au palais des sports de Ouagadougou ce samedi 17 février 2023, le Président a été catégorique.

« Certains pays ont interdit les exportations de produits alimentaires vers le Burkina. Nous ferons en sorte qu’à la fin de cette interdiction, nous puissions également interdire nous-mêmes l’importation de ces produits dans notre pays. Nous pouvons tout produire au Burkina« , a déclaré Ibrahim Traoré.

 Ibrahim Traoré et le Burkina payent le prix fort

La nouvelle aurait pu passer inaperçu au milieu du vacarme de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2023.

 La Côte d’Ivoire a suspendu depuis le 15 janvier et pour six mois l’exportation de ses principales denrées vivrières vers le Burkina.

 Une note lapidaire diffusée par le gouvernement liste vingt produits, parmi lesquels le manioc et l’igname, cinq céréales dont le riz, cinq légumes et plusieurs produits transformés, dont la fameuse semoule de manioc, l’attiéké, un pilier de la cuisine ivoirienne.

La note est signée du ministre de l’agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, du ministre du commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, et du ministre des finances et du budget, Adama Coulibaly.

 S’appuyant sur un décret de 2022 qui institue une autorisation préalable à l’exportation de tout produit vivrier, le texte justifie cette nouvelle mesure au nom de « la sécurité alimentaire des populations vivant en Côte d’Ivoire » et promet des sanctions aux contrevenants.

Comment expliquer ce soudain virage protectionniste ? Interrogé, le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, Amadou Coulibaly, dénonce la « spéculation sur les produits vivriers qui sont souvent achetés bord champ à vil prix au profit de marchés régionaux où ils sont vendus à prix d’or » et dit craindre « une longue saison sèche cette année ».

 « Avec en plus la présence de plus de 1,5 millions de personnes venues d’autres pays pour la CAN, la pression sur la disponibilité de produits vivriers devient forte », justifie-t-il.

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