Alors que le chômage et la pauvreté demeurent des défis majeurs pour les pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), la Fondation Mastercard dévoile une stratégie ambitieuse visant à créer 6,2 millions d’emplois d’ici 2030.
Lors d’une rencontre avec la presse à Abidjan, Serge-Auguste Kouakou, directeur régional de la fondation pour l’UEMOA, a présenté les contours de ce projet audacieux qui pourrait redéfinir le paysage de l’emploi dans la région.
Au cœur de cette initiative se trouve le secteur agroalimentaire, identifié comme le principal levier de développement socio-économique.
Ce choix n’est pas anodin : représentant 65% des emplois et 75% du commerce intérieur en Afrique, ce secteur est perçu comme un moteur essentiel de la croissance économique future, particulièrement dans la zone UEMOA. La fondation entend capitaliser sur le potentiel d’exportation agricole de la région pour répondre à une demande mondiale en hausse.
La stratégie de la Fondation Mastercard s’articule autour de cinq axes principaux : stimuler l’entrepreneuriat, consolider les chaînes de valeur agricoles, accélérer la transformation digitale, promouvoir des politiques favorables au développement, et renforcer l’éducation et les compétences.
L’approche adoptée vise à créer un écosystème propice à l’émergence d’opportunités d’emploi durables.
6,2 millions d’emplois pour régler le problème du chômage
L’ambition affichée est de permettre à 6,2 millions de jeunes de la zone UEMOA, dont 70% de femmes, d’accéder à un travail « digne et valorisant » d’ici 2030.
L’accent mis sur l’inclusion des femmes souligne la volonté de la fondation de promouvoir l’égalité des genres dans le développement économique de la région.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large de la stratégie « Young Africa Works » de la Fondation Mastercard, qui vise à créer 30 millions d’emplois pour les jeunes africains d’ici 2030.
Avec un engagement financier de plus de 12 milliards de dollars, la fondation démontre sa détermination à avoir un impact significatif sur l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique.
Si les objectifs sont atteints, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la lutte contre le chômage dans la région UEMOA, offrant des perspectives nouvelles à une jeunesse en quête d’opportunités.
Cependant, le succès de ce projet ambitieux dépendra de sa mise en œuvre effective et de la capacité à surmonter les défis structurels qui persistent dans la région.