Artem Belov, à la tête de l’Union nationale des producteurs laitiers de Russie, a annoncé une stratégie pour augmenter les exportations de produits laitiers de 15 à 20 % par an et fait de l’Algérie une priorité.
Cette stratégie a été illustrée par une récente livraison réussie de 500 tonnes de lait écrémé en poudre de la région de la Volga.
La Russie envisage également de renforcer sa présence en Algérie par la construction d’infrastructures de production locales.
Face à des concurrents établis comme la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, l’Uruguay, la Pologne, la Belgique et la France, la Russie doit se positionner avec soin.
Ces pays ont historiquement fourni une grande partie du lait en poudre importé par l’Algérie, qui totalise environ 400.000 tonnes annuellement.
Pour diminuer sa dépendance aux importations, l’Algérie a engagé des mesures importantes, notamment par un accord avec le groupe qatari Baladna pour développer un vaste projet laitier qui ambitionne de réduire de moitié les importations de lait en poudre d’ici 2026.
Ce projet prévoit la production de 33.000 tonnes annuelles de lait en poudre dans un premier temps, avec des objectifs d’expansion significatifs.
Le projet « Baladna » entend produire 194.000 tonnes de lait en poudre par an à l’issue de la neuvième année, contribuant ainsi grandement à la sécurité alimentaire algérienne.
Il prévoit aussi un développement massif du cheptel bovin, avec un objectif de 270,000 têtes, et la création de milliers d’emplois directs et indirects.
Cette initiative illustre la manière dont l’Algérie cherche à réduire ses dépenses en importations alimentaires.
La Russie dans sa stratégie, y voit une opportunité pour accroître son influence économique dans le Maghreb, en diversifiant ses marchés exportateurs face aux défis internationaux.