Les cours stratosphériques de l’or ne semblent pas suffire à faire briller la mine Bomboré au Burkina Faso cette année.
Malgré des prix ayant flirté avec les 2300 dollars l’once, l’exploitant canadien Orezone n’a pu éviter une chute vertigineuse de ses revenus au 1er trimestre 2024.
Le bilan trimestriel dévoilé le 11 avril fait grise mine : avec seulement 30 139 onces extraites, les quantités vendues ont plongé de 27% sur un an, à 31 229 onces.
Résultat, les recettes ont été amputées de plus de 20%, à 64,5 millions de dollars, en dépit d’un prix moyen de vente à 2066 dollars grimpant de 9%.
Un coup dur pour cette mine flambant neuve, inaugurée en grande pompe en septembre 2022.
Orezone tablait pourtant sur un niveau de production inhabituellement élevé l’an passé, grâce au traitement des stocks accumulés pendant les travaux. Mais la descente aux enfers amorcée ce trimestre semble inévitable.
Les prévisions 2024 ont d’ores et déjà été revues à la baisse, dans une fourchette de 110 000 à 125 000 onces, bien loin des 141 425 onces réalisées en 2023.
Un crève-cœur pour ce gisement censé livrer jusqu’à 2,11 millions d’onces d’or d’ici 2034.
Dans ce pays en proie à l’insécurité, où l’or représente cependant l’un des derniers espoirs économiques, ce revers remet en cause les ambitions minières du Burkina.
L’or restera-t-il encore longtemps le nerf de la guerre pour le Burkina Faso ? Seul l’avenir nous le dira.
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