Un réseau de malfaiteurs se servent de l’arnaque au recrutement pour appâter des jeunes gens aux chômages. Ce réseau de trafic d’être humain fut démantelé dans ce mois de novembre selon un communiqué de la police camerounaise.
Ce trafic prenait place dans la région de l’Adamaoua. Les victimes naïves, croyant saisir une opportunité d’emploi se faisait prendre en otage puis envoyer à l’étranger dans les griffes de leurs complices.
Cette région est réputée pour des affaires de prises d’otages avec demande de rançon. Les signalements et dénonciations se sont multipliés ces derniers mois, notamment par le biais du lanceur d’alertes Djafsia Tara.
Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de ladite région, a alerté contre un vaste réseau d’escroquerie, d’arnaque et de trafic de personnes, en bande organisée par voie de cybercriminalité qui vient d’être démantelé dans le chef-lieu de l’unité dont il a la charge.
Voici le mode opératoire
Il explique dans le communiqué le mode de fonctionnement du réseau. La bande agit sous la forme d’un recrutement. 57 jeunes dont l’âge est compris entre 15 et 34 ans, originaires des régions du Centre, du Littoral et du Sud ont été pris dans leurs filets.
La bande proposait le versement d’une somme de 650.000 F CFA par personne, avec formation assortie d’un emploi direct.
Du communiqué du gouverneur, on peut lire que « ces enfants, regroupés dans des domiciles privés et centres de formation clandestins, auraient reçu une formation d’auto-emploi dans plusieurs secteurs d’activités. Ceux-ci ont été motivés par des proches afin de rejoindre le mouvement, avec pour corollaire une récompense d’une forte somme d’argent et un recrutement assuré dans des structures basées en Malaisie et en Afrique de l’Ouest. »
Toujours selon le gouverneur Kildadi, les organisateurs de ce funeste projet sont actuellement en cavale, cependant leurs victimes sont abandonnées à leur sort, dans des conditions exécrables.
Les jeunes gens se trouvant dans un centre d’accueil local sous la garde de la police. les jeunes se trouvent en attente de leurs parents.
Il conclut en appelant à la vigilance des populations. Car le phénomène de trafic de personnes sévit aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Cameroun. Le nombre de victimes ne cesse d’augmenter.