Le magnat nigérian Aliko Dangote poursuit l’expansion fulgurante de son empire industriel avec le lancement en grande pompe de sa nouvelle raffinerie géante. Mieux encore, cette dernière devrait bientôt être cotée dans plusieurs bourses.
Une prouesse technique et financière qui propulse le milliardaire sur le devant de la scène pétrolière africaine.
Fruit d’un investissement astronomique de 20 milliards de dollars, cette cathédrale du pétrole affiche des ambitions à la hauteur de sa capacité record de 650 000 barils/jour.
Il n’est pas difficile de comprendre l’objectif d’Aliko Dangote derrière l’instauration d’une telle raffinerie.
Il entend en faire la plaque tournante incontournable de l’approvisionnement en produits raffinés pour l’Afrique de l’Ouest, Centrale et de l’Est, une vaste zone de près d’une vingtaine de pays.
Un pari audacieux qui passe désormais par une entrée en grande pompe sur les marchés boursiers, avec un double listings envisagé à la fois à Lagos et Londres.
Selon Devakumar Edwin, bras droit de Dangote pour le raffinage, la profondeur du marché actions nigérian s’avère insuffisante pour absorber seule l’introduction de ce mastodonte pétrolier.
Sur les rampes de lancement depuis sa mise en service en janvier dernier, la raffinerie amorce une montée en puissance accélérée.
Des contrats d’importation de brut américain WTI sont d’ores et déjà signés, à l’image de cet accord XXL avec TotalEnergies pour 2 millions de barils par mois. En parallèle, les premières livraisons de diesel, carburéacteur et essences sont d’ores et déjà lancées.
Dans un continent en proie à une âpre bataille pour la souveraineté énergétique, la raffinerie-mammouth d’Aliko Dangote fait figure de planche de salut.
Mais pour atteindre son ambition de devenir le leader africain incontesté dans l’aval pétrolier, le milliardaire devra redoubler d’efforts logistiques pour sécuriser durablement ses approvisionnements en or noir.
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