Au Kenya, premier producteur laitier d’Afrique, l’année 2023 restera malheureusement marquée par des pertes de production historiques d’une valeur dépassant les 66 milliards.
D’après les dernières statistiques officielles, pas moins de 290 000 tonnes de lait frais, soit 6% du total, ont été gaspillées l’an dernier faute d’infrastructures adéquates.
Des pertes qui s’élèvent à plus de 66 milliards de francs CFA
Cette contre-performance représente une hausse vertigineuse de 50% par rapport aux volumes déjà considérables gâchés en 2022.
Pour la filière laitière kényane, l’addition est tout simplement salée : 14,7 milliards de shillings, l’équivalent de 110 millions de dollars ou plus de 66 milliards de francs CFA, se sont envolés en fumée l’an passé.
Malgré des précipitations favorables qui ont dopé la production des vaches, les industriels n’ont pu écouler ni transformer les excédents détenus par les éleveurs.
Le volume commercialisé localement a certes progressé de 7% à 806 000 tonnes, mais cela n’a pas suffi à absorber le surplus.
Investir dans les infrastructures, un défi crucial
Face à ce gaspillage massif, les observateurs alertent sur la nécessité d’investir massivement dans les infrastructures de stockage et de transformation du lait au Kenya.
Malgré les stratégies annoncées ces dernières années pour stimuler la production, l’aval de la chaîne peine encore à suivre.
Dans ce pays d’Afrique de l’Est, où plus de 2 millions de petits éleveurs vivent de la filière laitière, le défi logistique sera déterminant pour atteindre un jour l’autosuffisance.
Avec un cheptel de 5,1 millions de vaches laitières, le Kenya possède déjà le premier élément pour sa suprématie. Les infrastructures mises plus tard au goût du jour permettront d’assoir sa puissance.
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