L’Algérie prend d’assaut la Chine en voulant y ouvrir une banque. Le pays poursuit ainsi son offensive bancaire tous azimuts.
Après avoir planté ses drapeaux au Sénégal et en Mauritanie en septembre dernier, la puissance financière maghrébine s’apprête donc à conquérir de nouveaux horizons en Afrique, en Europe et maintenant en Asie.
Dernier projet en date dévoilé par Laaziz Faid, le ministre des Finances algérien : l’ouverture prochaine d’une banque en Chine.
L’objectif affiché est clair : doper les exportations algériennes vers l’empire du Milieu et s’arrimer à la locomotive économique asiatique.
« Nous mettons les bouchées doubles pour concrétiser cette implantation sur le sol chinois, dans la foulée de nos récentes expansions en Afrique de l’Ouest », a déclaré Laaziz Faid à l’agence de presse officielle APS en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement.
Autre projet dans les tuyaux et qui avance à grands pas selon Faid : l’ouverture très attendue d’une banque algérienne en Côte d’Ivoire, véritable hub économique de la sous-région. Les études de faisabilité seraient déjà bien engagées.
Mais la priorité immédiate des banques publiques algériennes reste l’Europe, et notamment la France où vit une importante diaspora.
La filiale hexagonale de la Banque extérieure d’Algérie, qui vient de décrocher son sésame des autorités monétaires françaises, devrait être inaugurée dans l’année après le feu vert final de la BCE. Avec à la clé, l’ouverture de cinq agences dans les grandes villes de l’Hexagone.
Autant de têtes de pont qui doivent permettre aux établissements bancaires nationaux d’accompagner le déploiement des entreprises algériennes à l’export et de capter une partie de la manne des transferts des expatriés.
Une stratégie d’expansion internationale méthodique et décomplexée pour propulser la puissance financière algérienne sur la scène mondiale.
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