En dépit des efforts pour renforcer leurs capacités militaires, l’armée de nombreux pays européens peinent à recruter et à maintenir un effectif de soldats suffisant.
En Allemagne, par exemple, l’objectif fixé en 2022 était d’atteindre 203 000 soldats d’ici 2031.
Pourtant, la Bundeswehr a perdu 1 500 soldats en 2023, portant son effectif actuel à 181 500.
Ce problème de recrutement n’est pas limité à l’Allemagne. En Italie, les forces armées comptent 165 564 soldats, bien en dessous de la limite de survie de 170 000.
La France, avec 203 850 soldats, a vu une diminution de 8 % de son effectif depuis 2013. Au Royaume–Uni, les forces armées ont diminué de plus de 14,5 % entre 2013 et 2023.
La situation est alarmante car même si les budgets militaires augmentent, le manque de personnel compromet la capacité de défense des pays européens.
Cette pénurie de soldats est particulièrement préoccupante face aux menaces actuelles, notamment la possibilité d’une escalade du conflit en Ukraine ou d’autres tensions internationales.
Les pays de l’OTAN, en particulier ceux qui se sentent directement menacés par la Russie comme la Pologne, les pays baltes et même la Grèce, ont considérablement augmenté leurs budgets militaires.
Cependant, ces efforts risquent d’être vains sans un personnel suffisant pour utiliser les équipements achetés et défendre efficacement leurs territoires.
En résumé, bien que les budgets de l’armée de ces pays européens soient en hausse, le véritable défi réside dans la capacité à recruter et à maintenir un effectif de soldats suffisant pour garantir la sécurité et la stabilité du continent face aux menaces actuelles.
Les efforts doivent donc se concentrer non seulement sur les dépenses en matériel militaire, mais aussi sur les stratégies de recrutement et de rétention du personnel militaire.