Voici le classement des pays par revenu : l’Algérie devance le Maroc et se trouve dans la même catégorie que la Chine, le Brésil…

Le classement des pays par revenu est disponible et l’essentiel à retenir est la position qu’occupe l’Algérie qui devance les pays comme le Maroc et se retrouve dans la même catégorie que la Chine, le Brésil et l’Argentine.

Ce sont-là des conclusions de la Banque Mondiale (BM) qui a de nouveau livré ses bons points aux efforts de l’Algérie qui a « emprunté un ambitieux chemin  de développement ».

Dans son rapport annuel de classification des revenus, publié le 1er juillet dernier, l’institution de Bretton Woods relève que l’Algérie a franchi une nouvelle « étape importante » en 2024 sur la « voie ambitieuse » qu’elle a empruntée pour son développement.

 L’Algérie parmi les 6 pays africains à revenu intermédiaire supérieur

Le pays a mis  l’accent sur « le renforcement de la résilience, l’adoption d’innovations et la modernisation économique », note la Banque mondiale.

L’Algérie a pu ainsi faire partie des quatre seuls pays avec l’Iran, la Mongolie et l’Ukraine, qui sont passés en de la catégorie de « revenu intermédiaire inférieur à supérieur », ce qui constitue un « changement significatif ».

Le revenu intermédiaire supérieur  est situé entre 4.156 et 14.005 dollars par habitant. D’emblée, le rapport de la Banque mondiale impute cette performance au « rebasage du PIB » finalisé par l’Algérie en 2024. L’Algérie qui devance le Maroc et l’Egypte dans le classement des pays par revenu se trouve désormais dans la même catégorie que des pays comme la Chine, le Brésil, l’Argentine, l’Irak, la Turquie, la Libye, la Malaisie et l’Indonésie.

En Afrique, seuls six pays sont dans la catégorie des revenus intermédiaires supérieurs : l’Algérie, le Gabon, la Libye, l’Afrique du sud, le Botswana et la Namibie. Le Maroc, la Tunisie et l’Egypte sont classées dans catégorie des revenus intermédiaires inférieurs.

Il est vrai que le pays a enregistré une croissance de 4,1% en 2023, mais la nette amélioration de son classement est surtout due à la modernisation des systèmes visant à renforcer les capacités statistiques, permettant ainsi une mesure plus précise du PIB et une meilleure couverture de l’économie informelle.

Cette nouvelle classification est celle « qui reflète le mieux » le niveau de développement économique de l’Algérie, explique Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie,

L’expert insiste sur l’importance « cruciale » de la disponibilité de « données fiables pour guider les politiques économiques ».

Classement des pays par revenu : l’Algérie a changé de catégorie 

Le président Abdelmadjid Tebboune s’est engagé récemment à porter le PIB de l’Algérie à plus de 400 milliards de dollars en 2027, contre 244 milliards en 2023 et probablement 267 milliards en 2024. La Banque mondiale souligne que ses rapports de conjoncture fournissent des éclairages clés sur la croissance diversifiée de l’Algérie, grâce à l’amélioration de la collecte de données et l’utilisation de sources de données alternatives.

Sur ce point, la Banque mondiale salue les avancées du pays et rappelle son rapport sur le suivi mondial du torchage de gaz qui a mis en lumière en juin dernier « une autre réussite majeure de l’Algérie ».

En 2023, le pays a enregistré la plus grande réduction du torchage de gaz au monde, soit une baisse des émissions pour la troisième année consécutive. L’intensité du torchage en Algérie a été réduite de 3% et la production pétrolière a baissé de 2%, note le rapport.

La Banque mondiale rappelle qu’elle entretient avec l’Algérie un dialogue stratégique sur la durabilité de son secteur énergétique et lui apporte une assistance technique qui se concentre sur le soutien à l’énergie éolienne bancable et la promotion des énergies renouvelables pour différents types de consommateurs.

La résilience face aux impacts du changement climatique est l’autre segment sur lequel la Banque mondiale soutient l’Algérie, un pays confronté à des risques naturels tels que les inondations, les tremblements de terre ou les incendies de forêt.

Dans ce sens, la Banque mondiale a élaboré un diagnostic sur la gestion des risques climatiques et de catastrophe, en partenariat avec la Délégation nationale aux risques majeurs, ainsi qu’une note commune avec la Direction générale des forêts sur la gestion durable des forêts. L’énergie, la résilience climatique et le renforcement du secteur privé offrent des opportunités pour le renforcement à l’avenir du « partenariat dynamique » avec l’Algérie, conclut la Banque mondiale.

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