D’ici 2027, la viande de poulet sera la plus consommée au monde d’après une analyse de S&P Global Platts.
Sa consommation mondiale atteindra environ 117 millions de tonnes à cette date, pour grimper à 120 millions de tonnes d’ici 2030.
À titre de comparaison, la viande de porc, actuellement en tête, se stabilisera à 115 millions de tonnes sur la même période.
Cette ascension spectaculaire, qui efface un écart de 25 millions de tonnes en faveur du porc observé au début des années 2000, s’explique par plusieurs facteurs.
D’une part, les avancées en génétique et en efficacité alimentaire ont boosté la productivité du poulet.
D’autre part, cette viande séduit par son prix abordable, sa faible teneur en matières grasses et son adaptabilité culturelle.
Contrairement au porc, dont la consommation reste concentrée en Asie et est restreinte dans certaines régions pour des raisons religieuses, le poulet est universellement apprécié.
La viande de poulet bénéficie également d’un argument environnemental
Sa production nécessite moins d’eau et génère moins d’émissions de gaz à effet de serre que le bœuf, ce qui en fait un choix privilégié pour les consommateurs soucieux de durabilité.
Cette popularité croissante est particulièrement notable en Asie et en Afrique, où l’Inde, le Vietnam et les Philippines, ainsi que le continent africain, enregistreront les plus fortes hausses de consommation d’ici 2030.
À l’inverse, les régions comme l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis, où la population stagne, connaîtront des augmentations plus modestes.
Cependant, le Brésil, leader mondial des exportations de poulet, continuera de tirer parti de cette tendance.
Avec plus du tiers des parts du marché mondial, le pays consolidera son rôle, atteignant près de 5 millions de tonnes d’exportations annuelles d’ici la fin de la décennie.
Ainsi, la viande de poulet est en passe de devenir la réponse idéale à la demande mondiale croissante de protéines, tout en s’alignant sur les impératifs économiques et écologiques du futur.