Dans un geste qui va faciliter les conditions pour demander des visas Schengen, l’Italie vient d’inaugurer un nouveau centre de demande à New Delhi.
Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie d’ouverture vers le sous-continent indien, témoigne de l’évolution des dynamiques géopolitiques et économiques entre l’Europe et l’Asie.
L’ambassadeur italien Antonio Bartoli, présent lors de l’inauguration, a souligné l’importance de cette nouvelle structure dédiée exclusivement à l’Italie.
Elle permettra, selon ses mots, d’améliorer considérablement la qualité du service offert au public, répondant ainsi à la demande croissante des citoyens indiens pour des visas Schengen vers l’Italie.
Cette demande, déjà en hausse, devrait connaître une croissance encore plus marquée avec la mise en œuvre de l’accord de partenariat sur la mobilité et la migration signé entre l’Italie et l’Inde.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2022, 67 000 demandes de visas ont été traitées, un nombre qui a grimpé à 91 600 en 2023. Pour la première moitié de 2024, on observe déjà une augmentation de 28% des demandes, avec 54 200 dossiers traités.
L’ambassade italienne ambitionne même d’atteindre le chiffre record de 100 000 demandes de visas traitées d’ici la fin de l’année.
Cette facilitation des procédures de demande de visas Schengen pour l’Italie s’inscrit dans un contexte plus large de rééquilibrage des flux migratoires.
En effet, si l’Italie ouvre ses portes aux demandeurs indiens, elle maintient une politique plus restrictive envers certains pays africains et asiatiques, avec des taux de rejet supérieurs à la moyenne de 87,55%.
Cette initiative italienne en Inde pourrait bien préfigurer une tendance plus large au sein de l’espace Schengen.