Togo: Une meilleure sécurité pour les gens de mer

Jour de gloire pour les gens de mer du Togo. Le Togo marque un pas salvateur dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le pays dispose d’une convention collective qui met dorénavant fin aux inégalités sociales et offre aux acteurs l’espoir d’un lendemain meilleur.

La cérémonie officielle de la remise de ladite convention au eu lieu le 23 octobre 2023 entre le Ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière et le représentant des syndicats des gens de mer.

Désormais, l’exercice du droit syndical, le contrat d’engagement, les droits fondamentaux et sociaux des gens de mer sont reconnus.

Autres avantages, la convention collective  a prévu la retraite, le rapatriement, la rémunération, les conditions de travail et de vie à bord, la sécurité sociale des gens de mer et la gestion des litiges.

Approuvé par le ministère de la fonction publique, du travail et du dialogue social, et certifié par le tribunal du travail, le document validité rentrera en vigueur au 1er janvier 2024.

« Cette convention qui vient s’ajouter aux dispositions juridiques nationales  règlent définitivement les problèmes  des gens de mer dont les plus préoccupants sont l’emploi et les contrats des gens de mer, les conditions de rapatriement… » s’est réjoui Kokou BEGUEDOU, Président de l’Union des Marins Togolais (UMATO).

Soit « marin » (matelot, chef mécanicien, capitaine,…, cuisinier), soit « non marin » (certaines autres emplois exercés à bord du navire professionnel, exemple: hôtesse), les gens de mer travaillent sur des navires professionnels ayant des activités de pêche ou de commerce (navire à passagers, plaisance professionnelle, de remorquage, etc.).

Sur 1,6 millions de marins travaillant à bord des navires marchands, 382 marins sont des togolais. Ils travaillent dans un environnement difficile, exposés aux intempéries de la mer, soumis à plusieurs législations et souvent victimes de discriminations de tous genres.

« La pandémie à coronavirus a fait ressortir le besoin d’une convention collective. Plusieurs marins ont été abandonnés sur les navires, certains sont morts dans des ports étrangers, les conditions de leur rapatriement n’étaient pas claires, certains ont été abandonnés par les armateurs sans nourriture et sans soins et donc nous avons pensé qu’il est important de protéger les gens de mer tout en les dotant d’une convention collective. Ça veut dire que les marins qui sont employés, aujourd’hui disposent d’un cadre  juridique pour pourvoir régir leurs relations avec leurs employés et nous constatons que c’est une avancée notable  pour le secteur de l’économie maritime » a indiqué Edem Kokou TENGUE, Ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière.

Derrière cette historique victoire, il faut saluer la vision des pouvoirs publics d’aligner les dispositions juridiques nationales et les pratiques sur la Convention du travail maritime (MLC) de 2006 de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Cette  nouvelle ère de respect des engagements qui est en train de s’ouvrir pour le Togo est également le fruit de l’aspiration du Chef de l’Etat, Faure GNASSINGBE résolument engagé à faire de l’économie bleue un levier de croissance durable.

 

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