Comme nous l’avions déjà signalé, un trafic inquiétant de produits sanguins sévit dans certaines structures sanitaires du pays, notamment à l’hôpital Saint Joseph de Datcha dans la préfecture de l’Ogou. OPS-Afrique, une organisation spécialisée dans les questions de santé, avait récemment tiré la sonnette d’alarme sur ces pratiques. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique réagit fermement en publiant un communiqué dénonçant ces actes et rappelant les sanctions encourues.
Le ministre a constaté que des agents véreux, opérant dans des structures de santé, se livrent à un trafic illicite et à la spéculation autour des produits sanguins, destinés à sauver des vies. Ces actes vont à l’encontre des normes en vigueur, qui imposent une distribution rigoureuse des produits sanguins par le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). Ce dernier approvisionne les banques de sang des formations sanitaires, lesquelles doivent fournir les produits nominativement aux patients hospitalisés.
Des tarifs stricts pour éviter la spéculation
Une fois les produits sanguins livrés aux formations sanitaires, ils cessent d’être la propriété du CNTS et passent sous la gestion de ces établissements. Cependant, afin d’éviter toute spéculation, l’arrêté interministériel Nº 0045/2009/MS/MEF du 10 mars 2009 fixe clairement les prix de cession des produits sanguins :
- Concentré de Globules Rouges, poche adulte (250 ml) : 6 000 FCFA
- Concentré de Globules Rouges, poche enfant (125 ml) : 3 500 FCFA
- Plasma Frais Congelé (200 ml) : 2 000 FCFA
- Concentré Standard de Plaquettes (5 unités) : 10 000 FCFA
Le ministre a rappelé que ces tarifs doivent être strictement respectés par toutes les structures sanitaires.
Des contrôles renforcés et des sanctions sévères pour les contrevenants
Suite aux alertes d’OPS-Afrique et aux constats sur le terrain, le ministère a décidé de renforcer les contrôles pour garantir l’application de ces dispositions. Les services techniques du ministère de la Santé sont mobilisés pour vérifier la conformité des pratiques de distribution dans les structures sanitaires.
“Toute personne ou institution impliquée dans la vente illicite, le trafic ou toute spéculation autour des produits sanguins s’exposera à des sanctions sévères”, précise le communiqué. Le ministre a réitéré son engagement à appliquer la loi avec fermeté pour mettre fin à ces dérives, soulignant l’importance cruciale des produits sanguins pour la survie des patients.