L’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a manifesté sa solidarité envers le journaliste Joachim Agbétim, suspendu pour une durée de trois mois par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) pour avoir reçu dans son émission “Audi-Actu”, l’ancien ministre de l’Intérieur en exil, Me François Boko. La HAAC accuse le confrère d’avoir permis à son invité de tenir des propos jugés diffamatoires et incitatifs à l’insurrection.
L’UJIT a exprimé son « regret » et sa « déception » concernant ce qu’elle considère comme une « double peine » infligée à Agbétim et à la radio Victoire FM. En plus de la suspension de l’émission « Auditeur-Actualité », le journaliste a également été suspendu, ce qui, selon l’organisation de presse, constitue une sanction excessive.
Selon la HAAC, lors de l’émission en question, Agbétim aurait failli à ses obligations déontologiques en ne maîtrisant pas les propos de son invité. L’organisme de régulation a accusé l’invité de faire des déclarations diffamatoires à l’égard des autorités togolaises, et de promouvoir un mouvement de déstabilisation visant à renverser le gouvernement. L’invité aurait également appelé les forces de sécurité et la population à l’insurrection.
L’UJIT rappelle que la liberté de presse et le droit à l’information sont essentiels dans un État de droit et une démocratie. L’organisation souligne l’importance de protéger ces libertés et de soutenir ceux qui œuvrent à informer le public. En même temps, le Bureau Exécutif de l’UJIT appelle ses membres et l’ensemble des journalistes à respecter les normes du Code de la Presse et de la Communication, ainsi que le Code d’éthique et de déontologie, afin de maintenir l’intégrité de la profession et la liberté de la presse.