Togo : mauvaise nouvelle de la CEET ; le Nigeria…

Le 14 octobre 2024 à cause du Nigéria, le Togo s’est brusquement retrouvé face à un spectre familier : celui des coupures d’électricité généralisées de la CEET.

La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) a rapidement publié un communiqué, tentant de rassurer une population inquiète.

Cependant, cette annonce soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, ravivant les craintes d’un retour au délestage qui avait paralysé le pays en début d’année.

Au Togo, la CEET évoque des « perturbations dans la fourniture de l’électricité, due à la perte de la tension provenant du Nigéria ».

Cette déclaration, en apparence anodine, cache une réalité plus complexe et préoccupante. Elle fait écho à une menace brandie par le Nigeria fin août 2024, celle de « couper les vivres » à certains pays, dont le Togo, pour cause de factures impayées.

Le contexte de cette crise énergétique remonte à l’été 2024, lorsque la Nigerian Electricity Regulatory Commission (NERC) a tiré la sonnette d’alarme.

Le Togo, aux côtés du Bénin et du Niger, était pointé du doigt pour une dette s’élevant à 14,19 millions de dollars pour le seul premier trimestre 2024.

Plus spécifiquement, le Togo devait 5,36 millions de dollars pour l’électricité fournie par la centrale d’Odukpani à la CEET.

Cette « indiscipline financière », selon les termes de la NERC, mettait en péril l’équilibre du secteur énergétique nigérian.

La menace de débranchement du réseau planait déjà, telle une épée de Damoclès, sur les populations de ces États dépendants.

Les récents événements semblent confirmer les pires craintes. Le Togo, malgré les avertissements, n’a apparemment pas réussi à honorer ses engagements financiers.

Les conséquences de cette défaillance se font maintenant sentir de manière brutale dans le quotidien des Togolais.

La CEET, dans son communiqué, assure que « toutes les dispositions sont prises pour minimiser ces perturbations ».

Cependant, sans une résolution rapide du contentieux financier avec le Nigeria, ces mesures risquent de n’être que des palliatifs temporaires.

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