Togo : Le viol de la sage-femme Koumayi, miroir cruel de la violence d’État

La tragédie de Mme Koumayi Grace, sage-femme et militante incarcérée, dépasse l’indicible : elle révèle au grand jour la barbarie d’un régime aux abois. Victime d’une agression sexuelle perpétrée par des gendarmes, son calvaire incarne la mécanique implacable d’une dictature qui use de la violence pour étouffer toute contestation. Ce viol n’est pas un fait divers, mais le reflet sanglant d’un pouvoir déshumanisant qui broie les vies au nom du maintien vicieux de la dynastie Gnassingbé.

Depuis plus de six décennies, les Gnassingbé ont imposé au Togo une chape de plomb marquée par la répression féroce, les arrestations arbitraires et les exactions sanglantes sur ceux qui osent réclamer démocratie et justice. La résistance symbolisée par Mme Koumayi se heurte à une machine étatique de terreur, où la violence physique et la torture, y compris sexuelle, sont des outils calculés pour briser toute opposition. Derrière ce déni officiel et la négation des souffrances, se cache l’acharnement d’un régime prêt à tout pour préserver son règne.

L’affaire Koumayi est un cri de révolte, un appel à la dignité bafouée d’un peuple écrasé, et la preuve tragique que le Togo doit tourner la page de cette dictature familiale. Une enquête internationale, juste et transparente, apparaît aujourd’hui indispensable pour révéler la vérité et ouvrir la voie à une transition politique radicale. Il en va de la reconstruction d’un Togo libre, débarrassé de la peur, où justice et responsabilité sociale redeviendront la norme.

La lutte de Mme Koumayi est celle de tout un peuple déterminé à faire entendre sa voix, à imposer la justice et à faire tomber un pouvoir qui, par le mensonge et la violence, perpétue une injustice sans nom. Le Togo mérite mieux que ce funeste héritage : il mérite de redevenir la terre de la justice, de la paix et de la liberté.

Mme Koumayi Bikonibiyate a été arrêtée arbitrairement le 3 octobre 2025 et a subi un viol collectif en détention au SCRIC à Lomé, perpétré par plusieurs gendarmes. Son témoignage, soutenu par un certificat médical, a été nié par la gendarmerie. Elle a survécu à une grève de la faim et demande une enquête internationale indépendante, confrontée au refus des autorités togolaises de reconnaître les violences subies. Malgré des accusations d’atteinte à la sûreté de l’État portées contre elle, son combat incarne la résistance contre la répression sanglante et la dynastie Gnassingbé, qui utilise la terreur comme stratégie politique pour écraser toute opposition au Togo.

Ce cas illustre la violence d’État systématique et la stratégie implacable du régime, qui empêche tout accès aux soins et bafoue les droits humains fondamentaux, et symbolise l’appel du peuple pour une transition démocratique libératrice au Togo.

par Karl Adadé GABA

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