Lomé, 3 mai 2025 – Vingt ans d’espoirs déçus sous Faure Gnassingbé : l’heure du bilan
Faure Gnassingbé est accusé de régression économique et sociale, d’asservissement du peuple togolais, et de désespérance nationale. Mme GNAKADE, belle-sœur du Président, tire la sonnette d’alarme sur l’incompétence et les dérives du régime RPT UNIR. Elle appelle à la vigilance, à l’unité et à la mobilisation du peuple togolais pour un changement radical.
Depuis deux décennies, le peuple togolais fait preuve d’un courage remarquable face à l’adversité. Il endure, espère, se mobilise… mais trop souvent, il est réduit au silence. Aujourd’hui, alors que le pays traverse une nouvelle phase de crispation politique et d’incertitude démocratique, il est temps que la volonté du peuple togolais soit enfin respectée. Mme Essossimna Marguerite GNAKADE, ancienne Ministre des Armées du Togo et belle-sœur du Président Faure Gnassingbé, prend la plume pour dénoncer les dérives d’un régime qui a trop longtemps abusé de son pouvoir.
Accession au pouvoir et promesses initiales : Faure Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 dans des circonstances douloureuses. Il proclamait alors une rupture avec la gouvernance de son père, le Général Gnassingbé Eyadéma, en déclarant : « lui, c’est lui, moi c’est moi ». Cependant, vingt ans plus tard, malgré plus de 15 000 milliards de FCFA injectés dans l’économie togolaise, les résultats tangibles sur l’amélioration des conditions de vie des Togolaises et Togolais peinent à prendre corps.
Économie et finances : un bilan accablant : L’avènement de Faure Gnassingbé au pouvoir a suscité un regain d’intérêt de la communauté internationale vis-à-vis du Togo. La reprise de la coopération avec les partenaires au développement a conduit à une annulation partielle de la dette publique, faisant passer le stock de la dette de 1 210 milliards de FCFA en 2005 à 767 milliards de FCFA en 2010. Cependant, ce processus d’allègement de la dette a ouvert la voie à un re-endettement massif, atteignant plus de 3800 milliards de FCFA en 2023. Ces ressources mobilisées se sont transformées en un fardeau écrasant pour les générations présentes et futures, sans contrepartie en actifs de production.
Santé : une transformation structurelle absente : Le système sanitaire du Togo n’a subi en vingt ans aucune transformation structurelle nécessaire à la satisfaction des besoins de santé des populations. La contractualisation n’a pas répondu aux attentes des populations ni à celles du personnel soignant. Les réformes relatives à l’assurance maladie ont augmenté les charges des entreprises privées et risquent de déstabiliser le secteur de la santé. Les ménages togolais continuent de supporter le poids du coût du financement de la santé à hauteur de 51%.
Éducation : une priorité négligée : Faure Gnassingbé a complètement négligé le système éducatif togolais. Les ménages supportent le coût de la scolarisation des enfants à hauteur de 62,69%, tandis que l’État ne prend en charge que 37,31%. Le Togo reste tributaire de l’Aide Publique au Développement (APD), ce qui montre que le système éducatif n’a aucun avenir sous la gouvernance actuelle.
Infrastructures et énergie : des projets avortés : Les projets énergétiques tels que CONTOUR GLOBAL, KEKELI, SIZO, censés régulariser le déficit énergétique du Togo, se révèlent aujourd’hui totalement perdus. Le Togo est en proie à des coupures d’électricité fréquentes et la CEET rencontre de réelles difficultés financières. La modernisation des infrastructures de transport n’a pas eu lieu, et les promesses de construction d’une autoroute se sont évaporées.
Gouvernance et réformes : une propagande politique : La gouvernance de Faure Gnassingbé s’est réduite à un exercice de propagande politique à des fins de conservation du pouvoir. La création de l’OTR s’est transformée en un outil d’accumulation de richesses, opérant dans une totale opacité. Les réformes significatives et la modernisation des infrastructures ont été abandonnées.
Profil psychologique de Faure Gnassingbé : une nature perverse et duplice
L’article « Autopsie de l’interview de Faure Gnassingbé » publié sur letogolais.com offre une perspective critique sur la personnalité du Président. Faure Gnassingbé est décrit comme arrogant et manipulateur, utilisant la réconciliation comme un outil de division et de contrôle. Il se livre à des discours en guise de réformes, jetant de la poudre aux yeux du peuple togolais. Son exercice du pouvoir est marqué par l’invective et l’exclusion de certains partis politiques, ainsi que par la promotion de figures coupables de violations graves des droits de l’homme. Faure Gnassingbé joue avec le destin de millions de Togolais, imposant un apaisement par la peur et la répression militaire.
Faure Gnassingbé affiche une duplicité marquée : d’un côté, il se présente comme un réconciliateur et un modernisateur, tandis que de l’autre, il maintient un régime de terreur et de division. Cette dualité est illustrée par ses déclarations publiques qui prônent la paix et l’unité, alors que ses actions concrètes renforcent la répression et l’exclusion. Son approche de la gouvernance est caractérisée par une manipulation constante de l’opinion publique et une instrumentalisation des institutions pour consolider son pouvoir personnel.
Une dictature enracinée depuis 1967
Le régime des Gnassingbé a débuté en 1967 avec Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le Togo pendant 38 ans jusqu’à sa mort en 2005. Son règne a été marqué par une militarisation du pouvoir et une consolidation autour de structures tribales et politico-militaires. Eyadéma a utilisé des stratégies de terreur et de division pour maintenir son contrôle, exploitant les clivages entre le nord et le sud du pays. La constitution d’une armée professionnelle et la modernisation de certaines infrastructures ont été des réalisations notables, mais souvent au prix de la répression et de la centralisation du pouvoir.
Faure Gnassingbé a hérité de ce système et l’a perpétué, renforçant la monarchisation du régime par des réformes constitutionnelles qui verrouillent les institutions clés du pays. La récente adoption de la Constitution de la 5ᵉ République en 2024 a encore consolidé ce pouvoir, réservant les postes de direction aux proches du clan. Cette continuité du régime Gnassingbé depuis 1967 a profondément marqué le paysage politique, économique et social du Togo, souvent au détriment de la démocratie et des droits humains.
Appel à l’action de Mme GNAKADE, belle-sœur du Président
Faure Gnassingbé est accusé de régression économique et sociale, d’asservissement du peuple togolais, et de désespérance nationale. Mme GNAKADE, belle-sœur du Président, tire la sonnette d’alarme sur l’incompétence et les dérives du régime RPT UNIR. Elle appelle à la vigilance, à l’unité et à la mobilisation du peuple togolais pour un changement radical. Le Togo a besoin d’un nouveau départ sans Faure Gnassingbé, basé sur la justice, l’équité et le respect du citoyen. « Le Togo n’a pas besoin d’un masque constitutionnel pour dissimuler ses douleurs. Le Togo a besoin d’un nouveau départ sans Faure Gnassingbé pour enfin reconstruire une République au service de nous tous. »
La rédaction Letogolais.com