
Lors de son passage dans l’émission Le Talk, diffusée sur Global Africa Telesud, le ministre Christian Trimua a déclaré qu’il n’existe aucun prisonnier politique dans le pays. Cette prise de position n’a pas manqué de susciter des réactions au sein de la société civile.
L’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO), reconnue pour sa défense des droits des détenus au Togo, a répliqué dans un message fort publié sur son compte X (Twitter), rappelant que “selon le droit international relatif aux droits humains, nul ne peut être détenu sans raison légitime, et toute personne accusée d’une infraction a droit à un procès équitable”.
Citant des arrêts de la Cour de justice de la CEDEAO ainsi qu’un avis du Groupe de travail de l’ONU, l’association a souligné que 93 prisonniers identifiés auraient été soumis à des actes de torture pour obtenir des aveux.
Au moins 93 prisonniers identifiés ont été torturés pour extorquer les aveux comme l'ont reconnus les arrêts de la Cour de justice #CEDEAO et un avis du Groupe de travail de @ONU_fr. Il est surprenant de constater l'engourdissement, le déni et l'extrême cruauté des autorités.
— ASVITTO (@ASVITTO1) October 30, 2024
« Il est surprenant de constater l’engourdissement, le déni et l’extrême cruauté des autorités », a dénoncé l’ASVITTO dans son tweet. L’association a également attiré l’attention sur les conditions de détention et alerte sur l’urgence d’un traitement humain pour les détenus.