Ce 2 décembre 2024, journée commémorative de l’abolition de l’esclavage, l’Association des Victimes de la Torture au Togo (ASVITTO) attire l’attention sur les conditions de vie alarmantes dans les prisons togolaises. Dans un message publié sur son compte Twitter, l’organisation a comparé ces conditions à celles « des esclaves dans les cales », une déclaration qui interpelle sur la dignité humaine et les droits fondamentaux souvent bafoués derrière les barreaux.
L’ASVITTO rappelle que « l’homme, créé à l’image du Créateur, doit être respecté dans sa dignité humaine », soulignant l’urgence de réformes pour protéger les valeurs humaines essentielles au développement du pays. Selon l’association, les détenus au Togo subissent non seulement des traitements dégradants, mais sont aussi privés des droits les plus élémentaires, tels qu’une alimentation suffisante, des soins médicaux adéquats et des espaces de vie décents.
Cette dénonciation intervient dans un contexte où plusieurs rapports d’organisations de défense des droits de l’homme, tant nationales qu’internationales, pointent du doigt les conditions carcérales inhumaines au Togo. Des cellules surpeuplées, des cas de torture et un accès limité à la justice sont des réalités récurrentes dans ces établissements pénitentiaires.
Pour l’ASVITTO, cette situation constitue une entrave majeure au développement du pays. L’association appelle à une action concertée des autorités togolaises afin de mettre un terme à ces pratiques qu’elle qualifie d’inhumaines. « Il nous reste du chemin à parcourir », affirme-t-elle, pour garantir que les droits de chaque citoyen soient pleinement respectés, même dans le cadre carcéral.
Alors que le Togo célèbre l’abolition de l’esclavage, l’appel de l’ASVITTO résonne comme un rappel poignant : la dignité humaine ne saurait être reléguée au second plan, même en prison.