Togo- Dr Georges WILLIAM-KOUESSAN salue l’harmonisation vestimentaire dans les hôpitaux et interpelle sur les défis structurels

Dans une tribune libre, Dr Georges WILLIAM-KOUESSAN, président du parti Santé du Peuple, réagit à l’arrêté ministériel signé le 23 août 2024 par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Professeur Tchin Darre, imposant un code vestimentaire strict au personnel des formations sanitaires du pays. S’il salue cette initiative visant à harmoniser les pratiques dans les hôpitaux publics, privés et confessionnels, il souligne que des défis majeurs demeurent dans le secteur de la santé, nécessitant une réelle volonté d’investissement de la part des autorités. Lisez plutôt !

Dr Georges WILLIAM-KOUESSAN salue la nouvelle disposition vestimentaire imposée dans les formations sanitaires de notre pays mais appelle les autorités à prendre leurs réelles responsabilités.

On ne le dira jamais assez, le système de santé de notre pays est dans un état de délabrement avancé.
C’est avec soulagement que j’ai appris la nouvelle disposition sur l’harmonisation du code vestimentaire dans nos formations sanitaires.

Je salue l’arrivée de cette décision qui en réalité, n’a fait que trop durer compte tenu de l’importance que cela doit revêtir dans le bon fonctionnement de ces centres et compte tenu de la récurrence avec laquelle nous, comme beaucoup d’autres, en l’occurrence le Synphot, en avions fait la suggestion.

L’Alliance socialiste Santé du Peuple avait déjà réclamé cette disposition qui devrait contribuer à améliorer la qualité des soins dans nos hôpitaux.

En effet, outre l’hygiène que cela peut logiquement garantir, elle permettra de responsabiliser chaque soignant, évitant ou diminuant ainsi les mauvais accueils, les détournements de médicaments, les prescriptions abusives, le développement de circuits frauduleux parallèles… Elle contribuera également à la qualité des prestations, en ce sens qu’elle permettra d’éviter, autant que faire se peut, les usurpations de titres et de compétences.

Toutefois, cette disposition, quoique constituant une solution à des problèmes cruciaux, ne saurait guère être une panacée et ne doit donc pas occulter les responsabilités propres aux autorités de notre pays.

Au nombre de ces responsabilités, leurs rôles dans l’insuffisance et la vétusté des infrastructures médicales, dans le manque criard et les mauvaises rémunérations du personnel soignant, dans la carence du plateau technique…, et dans la mauvaise gestion, tout ceci, s’expliquant par l’absence d’une réelle volonté d’investir suffisamment dans le secteur.

Dr. Georges WILLIAM-KOUESSAN, Président de L’Alliance socialiste Santé du Peuple

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