Togo- Ce qu’il faut retenir de la conférence-débat du Front « Touche pas à ma constitution »

La conférence débat initiée par le front citoyen « Touche pas à ma constitution » sur les enjeux de la constitution a tenu toutes ses promesses mercredi à Brother Home à Lomé.

Les conférenciers, parmi lesquels le professeur Affo Sabi de l’Université de Lomé, Nathaniel Olympio du Parti des Togolais, Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR transition), Ouro-Djikpa Tchatikpi, Me Célestin Agbogan de la LTDH, et Kao Atcholi de l’ASVITTO, ont captivé le public présent de 14h à 18h30.

Le but en organisant cette conférence-débat est d’amener le public à avoir une meilleure compréhension des bases de la démocratie et à connaitre les conséquences que la nouvelle constitution imposée par le régime des Gnassingbé sur la  vie des Togolais.

« L’une des conséquences de ce changement est que les Togolais ne vont plus élire un nouveau président de la République. Deuxième chose, c’est que celui qui dirige le pays n’est plus un élu. Il suffit que quelques amis d’un parti politique décident, choisissent une personne et c’est cette personne qui dirige tous les Togolais, c’est pour ça que nous disons que la constitution qu’ils ont votée c’est une constitution illégale et nous ne pouvons pas accepter d’être dirigé par une constitution illégale », a souligné Nathaniel Olympio, porte-parole du Front citoyen « Touche pas à ma constitution ».

Cette conférence-débat a été marquée par l’intervention des acteurs de la société civile à l’instar de Me Célestin Agbogan de la LTDH et de Kao Atcholi de l’ASVITTO. « Nous ne sommes pas dans la 5ème république. Ils ont fait une tentative. Il ne réussiront pas », a lâché Kao Atcholi.

Me Célestin Agbogan, lui, n’a pas manqué de lancer des piques à l’endroit des leaders l’opposition qui, selon lui, ont trahit la lutte. « Nous allons faire une sensibilisation pour remettre le peuple en confiance », a-t-il promis.

Pour forcer le régime à revenir à la constitution de 1992 votée par le peuple lors du référendum du 27 septembre 1992, le front appelle à la résistance. « Tous les Togolais doivent résister contre ce qu’on veut nous imposer et la résistance c’est simplement que chaque Togolais comprenne qu’il ne faut plus s’inscrire dans ce qu’on veut nous imposer », a suggéré Nathaniel Olympio.

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