Un rassemblement de partis d’opposition au Tchad a annoncé le 13 novembre maintenir son refus de participer aux élections législatives et communales fin décembre, malgré une tentative de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
« La CEEAC nous a demandé de participer à ces élections, nous leur avons répondu sèchement mais fermement que participer à ces élections dans de pareilles conditions (…)
c’est enterrer définitivement la moindre transparence électorale, compromettre la démocratie, légaliser la fraude et la suspension des libertés publiques et politiques« , a déclaré dans un communiqué Max Kemkoye, le porte-parole de ce groupe d’opposition, le GCAP.
Selon le texte, la CEEAC et le GCAP se sont entretenus lors de « deux intenses rounds de discussions les 29 et 31 octobre« , qui n’ont toutefois pas convaincu le groupe de prendre part à ce qu’il estime être « des élections factices« .
S’insurgeant contre un résultat connu d’avance, Succès Masra, le président des Transformateurs, le premier parti d’opposition, avait aussi annoncé fin octobre son refus de participer au scrutin.
En plus des élections communales, le scrutin du 29 décembre prochain marque les premières élections législatives au Tchad depuis 2011.
L’Assemblée nationale aurait dû faire l’objet d’un renouvellement en 2015, mais elle a été prolongée par une loi constitutionnelle.
L’échéance électorale a par la suite été repoussée en raison de la menace jihadiste, puis de difficultés financières, de la pandémie de Covid-19 et enfin de l’arrivée au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno.
Trois ans après avoir été proclamé chef de l’Etat par l’armée après la mort de son père tué par des rebelles, Mahamat Idriss Déby a été élu président le 6 mai 2024 après un scrutin boycotté par une partie de l’opposition et qualifié par des ONG internationales de « ni libre« , « ni crédible« .
Avec AFP