Sortie du Niger de la CEDEAO : cette nouvelle va déplaire au général Tiani ; le FMI annonce…

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier une analyse détaillée des implications macroéconomiques potentielles d’un retrait du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Cette évaluation intervient dans un contexte où le pays, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d’État de juillet 2023, a exprimé son intention de quitter l’organisation régionale.

Selon le rapport du FMI, cette décision pourrait avoir un impact significatif sur l’économie nigérienne, avec une possible réduction de 0,8 point de pourcentage de la croissance du pays en 2025.

L’institution identifie trois domaines principaux où les effets se feraient sentir : le commerce transfrontalier, la mobilité de la main-d’œuvre, et le climat général d’investissement.

Concernant les échanges commerciaux, le Niger perdrait les avantages du Tarif extérieur commun et du Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO.

Cela pourrait particulièrement affecter les relations commerciales avec le Nigeria, principal partenaire du Niger, notamment pour les produits alimentaires, le carburant et l’électricité.

Toutefois, le FMI souligne que l’impact pourrait être atténué par le commerce informel et la possibilité d’accords bilatéraux.

La mobilité de la main-d’œuvre constitue un autre enjeu majeur. Une grande partie de la diaspora nigérienne se trouve dans les pays de la CEDEAO.

Cela contribue significativement à l’économie nationale par les transferts de fonds. Des restrictions de circulation pourraient donc avoir des répercussions importantes sur ces flux financiers.

Enfin, le FMI met en garde contre un climat d’incertitude qui pourrait dissuader les investisseurs, augmenter les primes de risque et affecter négativement les investissements directs étrangers au Niger.

Malgré ces avertissements, les autorités nigériennes, en collaboration avec le Burkina Faso et le Mali au sein de l’Alliance des États sahéliens (AES), semblent déterminées à poursuivre leur projet de sortie de la CEDEAO, évoquant des sanctions jugées injustes et un soutien insuffisant dans la lutte antiterroriste.

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