Grâce au sommet des BRICS+ qui s’ouvre ce 22 octobre 2024, Vladimir Poutine a trouvé l’occasion rêvée de narguer l’occident.
En effet, le sommet des BRICS+ s’ouvre aujourd’hui à Kazan, offrant à Vladimir Poutine une scène pour affirmer son influence et contrecarrer l’image d’un dirigeant isolé.
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année, le président russe affiche une détermination à démontrer que les sanctions occidentales ne l’ont pas mis à genoux.
En accueillant 24 dirigeants, dont Xi Jinping et Narendra Modi, Poutine cherche à illustrer une résilience face à l’isolement international.
Cette rencontre, qualifiée par le Kremlin d’« événement diplomatique le plus important jamais organisé en Russie », se présente comme une réponse directe aux efforts occidentaux pour isoler la Russie.
Vladimir Poutine, en dépit d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, reste imperturbable. Son message est clair : la Russie est loin d’être seule.
L’analyste Konstantin Kalatchev souligne en ce sens que ce sommet vise à prouver que la Russie a des alliés solides, capables de soutenir son agenda face à l’Occident.
Qui plus est, les discussions porteront sur des thèmes cruciaux, notamment la création d’un système de paiement alternatif à SWIFT, essentiel pour contourner les sanctions.
La Russie espère ainsi forger une alliance plus forte avec des pays comme la Chine et l’Inde, dont les économies sont vitales pour son commerce. Le chercheur Alexander Gabuev évoque l’idée d’une plateforme regroupant ces nations, réduisant ainsi la capacité des États-Unis à intervenir.
Parallèlement, les BRICS+ représentent un contrepoids stratégique à l’hégémonie américaine, avec des ambitions de dédollarisation qui pourraient transformer l’ordre économique mondial.
Ce bloc, qui représente aujourd’hui 35 % du PIB mondial et presque la moitié de la population, est en pleine expansion. La Turquie, membre de l’OTAN, a récemment exprimé son intérêt à rejoindre cette alliance, renforçant l’idée d’un monde multipolaire.
Cependant, cette dynamique soulève des interrogations. Si la Russie parvient à ses fins, cela pourrait encourager d’autres nations à adopter des comportements agressifs.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que le succès de Poutine pourrait donner des idées à d’autres agresseurs potentiels, mettant en péril la stabilité régionale et mondiale.
Le sommet des BRICS+, loin d’être une simple réunion diplomatique, pourrait bien redéfinir les relations internationales et impacter les équilibres de pouvoir.