Au Sénégal, l’ancien Premier ministre de Macky Sall, Amadou Bâ, a brisé le silence quelques jours après l’accusation de mauvaise gestion portée par le nouveau régime.
En effet, dans une récente conférence de presse qui a tenu le lundi 21 octobre 2024, dans le cadre de la préparation des législatives du 17 novembre prochain, Amadou Bâ, s’est pour la toute première fois, exprimé sur cette accusation.
Saisissant l’occasion, l’ancien patron de la primature sénégalaise a tenu à clarifier certains points et à exploser sa vie sur la situation économique et financière du pays.
Dans son discours, le candidat malheureux aux élections présidentielles de mars 2024, a exprimé ses regrets face à ces accusations portant sur la gestion des finances publiques sous l’ancien régime.
Contrairement aux récentes révélations des nouvelles autorités au pouvoir, Amadou Bâ a déclaré que le gouvernement sortant a laissé avant son départ, « des finances publiques sous contrôle, avec une gestion de la dette qui a produit des résultats positifs tout en minimisant les dépenses ».
« J’ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n’est pas du tout de l’indifférence », a déclaré d’entrée Amadou Ba.
Il a également ajouté avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s’installer et de présenter leur vision.
« En matière de finances publiques, les chiffres sont sans équivoque. Les recettes budgétaires, témoins de la bonne performance de nos administrations financières et de la vigueur de notre économie, ont connu une progression constante.
Elles sont passées de 2 345 milliards de francs en 2012 à environ 4 000 milliards à la fin de 2018. Nous avons su mobiliser nos partenaires techniques et financiers tout en maintenant une gestion maîtrisée de nos finances, avec un recours à la dette de manière efficiente », a-t-il déclaré.
« Le PIB réel est passé de 9 775 milliards en 2014 à 13 197 milliards en 2019, année où j’ai quitté le ministère des Finances. Ces chiffres, disponibles sur le site de l’ANSD, sont indiscutables. Je tiens également à souligner qu’au moment de ma passation de service, le 15 avril 2019, j’ai laissé en trésorerie à la Banque centrale une somme de 270 milliards de francs, comme en atteste le procès-verbal de passation », a ajouté Amadou Bâ.
Dette publique
Le prédécesseur d’Ousmane Sonko a également abordé la question de la dette publique.
« En 2012, la dette de l’Administration centrale s’élevait à 4 598 milliards, dont 3 318 milliards en dette extérieure à long terme et 1 280 milliards en dette intérieure. En 2019, au moment où je quittais le ministère des Finances, elle atteignait 7 825 milliards, avec 7 173 milliards de dette extérieure et 652 milliards de dette intérieure », s’est défendu Amadou Bâ.
Par ailleurs, notons que suite à ces déclarations de l’ancien Premier ministre, son successeur, Ousmane Sonko, a proposé un débat contradictoire.