RDC : tentative d’évasion dans la plus grande prison du pays

Des détenus ont tenté dans la nuit de dimanche 1 à lundi 2 septembre 2024 à Kinshasa de s’évader de la plus grande prison de République démocratique du Congo (RDC), dans des circonstances qui restent encore floues, selon le porte-parole du gouvernement.

“Il s’agit d’une tentative d’évasion à la prison centrale de Makala. Les services de sécurité sont sur place pour restaurer l’ordre et la sécurité”, a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya sur X.

“La situation est sous contrôle” a par ailleurs assuré à la télévision nationale congolaise M. Muyaya depuis Pékin, où il fait partie de la délégation officielle accompagnant le président Félix Tshisekedi à un sommet.

Alors que des témoins disent avoir entendu des coups de feu, les autorités n’ont donné aucun bilan ou aucune information sur des détenus qui auraient réussi à prendre la fuite.

En fin de matinée, les rues menant à la prison de Makala étaient bouclées par la police, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Daddi Soso, un électricien d’une quarantaine d’années habitant le quartier a dit à l’AFP avoir été réveillé au milieu de la nuit par des claquements de tirs d’armes à feu.

“Il y a eu des coups de feu à partir de 01H00 ou 02H00 du matin, et jusqu’aux environs de 05H00”, raconte-t-il encore visiblement secoué.

“Il y a eu des morts et il y a des gens qui se sont enfuis”, est-il convaincu, disant avoir vu des véhicules des forces de l’ordre transportant des corps.

“Des enquêtes (sont) en cours pour identifier et sanctionner sévèrement les commanditaires de ces actes des sabotage”, a seulement déclaré le ministre de la Justice Constant Mutamba sur X, annonçant la suspension jusqu’à nouvel ordre des transferts de détenus vers le centre pénitentiaire.

La prison de Makala, d’une capacité de 1.500 places, héberge entre 14.000 et 15.000 prisonniers, selon les statistiques officielles.

En 2017, une attaque par des hommes armés est survenue également au cours de la nuit avait conduit à l’évasion de plus de 4.000 détenus.

© AVEC AFP

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