Le procès très attendu des personnes accusées de conspirationnistes a commencé le jeudi 5 décembre 2024.
À Kigali au Rwanda, après trois ans de détention provisoire, le procès de neuf personnes dont des opposants et un journaliste ont lieu actuellement.
Ils ont été arrêtés en 2021. Sur la liste des chefs d’accusation, on dénote la « participation à une organisation criminelle, publications de fausses informations avec l’intention de provoquer une opinion hostile contre le gouvernement », ou encore « conspiration pour commettre une infraction contre le pouvoir en place ou le président ».
Le tribunal a invoqué la participation des accusés à une formation en ligne qui montre des techniques de mobilisation non-violentes autour du livre de l’activiste serbe Srđa Popović intitulé « Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit et sans arme » au cours de la première journée d’audience.
D’une part, ils leur sont également reprochés la distribution de tracts, des manifestations, des boycotts ou encore le non-paiement de taxes et bien d’autres. Selon l’accusation, ce comportement démontre leurs idées de rébellion.
D’autre part, leur engagement auprès de la formation politique non autorisée de l’opposante Victoire Ingabire.
Ainsi que la préparation des activités pour une journée organisée par les soutiens de Victoire et la couverture des événements par le youtubeur Théoneste Nsengimana figurent sur la liste des accusations.
Human Rights Watch et Amnesty International demandent la libération des accusés. Ils parlent d’emprisonnement arbitraire et dénoncent la criminalisation d’une contestation pacifique.