Le Nigeria vient de prendre une position radicale quant au financement de la formation de ses ressortissants à l’étranger, notamment en Europe.
En effet, le pays d’Afrique de l’Ouest a annoncé une transformation radicale de sa politique de formation internationale.
Concrètement, à compter du 1ᵉʳ janvier 2025, l’État fédéral mettra fin au financement des bourses d’études à l’étranger.
Ce changement de donne a été rendue public par le Fonds fiduciaire pour l’enseignement supérieur (TETFund).
Pourquoi le Nigeria met fin au financement de la formation en Europe ?
L’objectif visé est double. Il s’agit d’une part de rationaliser les dépenses publiques et d’autre part endiguer la fuite des cerveaux qui affecte depuis des années le développement académique national.
Les chiffres sont d’ailleurs révélateurs. Entre juin 2023 et juillet 2024, le Nigeria aura investi 10,8 milliards de nairas (environ 6,4 millions USD) pour financer les bourses de 4 980 universitaires.
Un investissement considérable que les autorités jugent désormais contre-productif.
Sonny Echono, secrétaire exécutif du TETFund, est sans équivoque : « Le coût excessif de la formation dans les institutions étrangères, combiné au taux élevé de départ des chercheurs, nous contraint à repenser notre modèle ».
Une réorientation stratégique des ressources est alors envisagée par le gouvernement. C’est ainsi que le ministre de l’Éducation, Olatunji Alausa, détaille la vision gouvernementale.
Les fonds précédemment alloués aux bourses internationales seront réinvestis stratégiquement sur la construction de nouveaux laboratoires de recherche, la promotion d’initiatives de formation locales, le renforcement des capacités universitaires et l’amélioration des conditions sociales du personnel académique.
Libérer les capacités des universités du pays est alors devenu une mission qu’il se donne à cœur de remplir.