Pour augmenter sa richesse, le Maroc s’intéresse au 1er producteur de terres rares en Afrique

Pour stimuler son économie, le Maroc a envoyé des investisseurs au Burundi, premier producteur de terres rares en Afrique. La présidence burundaise a publié l’information sur X le samedi 7 décembre 2024.

Cette délégation d’investisseurs envoyée par Sa Majesté le Roi du Maroc, vise à renforcer la coopération entre les deux pays.

Les investisseurs marocains ont exprimé au président burundais leur volonté d’investir dans divers secteurs, notamment les mines, les infrastructures, l’agriculture et la pêche.

Pourquoi le Maroc s’intéresse-t-il au 1er producteur de terres rares en Afrique ?

Le partenariat envisagé entre les entreprises marocaines et le Burundi repose sur un modèle gagnant-gagnant. Le Burundi, riche en terres rares, détient des ressources stratégiques essentielles à la transition énergétique mondiale.

Ces minéraux rares, indispensables à la fabrication d’équipements électroniques et numériques, sont particulièrement recherchés pour les technologies bas-carbone, comme les moteurs de véhicules électriques, les éoliennes offshore et autres innovations écologiques.

Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale en terres rares pourrait être multipliée par sept d’ici 2040.

Ces ressources pourraient permettre au Maroc de consolider ses ambitions en matière de développement des énergies renouvelables.

Engagé dans une transition énergétique depuis plusieurs années, le Royaume s’efforce de respecter ses engagements climatiques et de promouvoir une énergie propre, durable et moderne.

En ce sens, les terres rares du Burundi constituent un levier stratégique pour accélérer le développement d’énergies renouvelables au Maroc et réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz.

Agriculture, pêche et infrastructures

Le Burundi, avec ses ressources naturelles abondantes, offre également des opportunités dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche.

En effet, le pays dispose d’atouts géographiques uniques. Il abrite le lac Tanganyika, le deuxième plus profond au monde après le Baïkal, et il est traversé par des cours d’eau majeurs, dont certains alimentent le Nil.

Ces conditions font du Burundi un pays particulièrement favorable à l’agriculture, la pêche et l’élevage, secteurs dans lesquels le Maroc pourrait bénéficier de ressources abondantes.

De son côté, le Burundi, en quête de développement, cherche des partenaires pour améliorer ses infrastructures.

Ces collaborations permettraient au pays d’attirer davantage d’investissements étrangers et d’accélérer sa transformation économique.

Ce rapprochement promet des retombées économiques et sociales positives pour les deux pays, consolidant ainsi leurs relations bilatérales et leur rôle dans le développement du continent africain.

 

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