Au Nigeria, le pétrole se met au vert. Concrètement, le pays d’Afrique, annonce imposer de nouvelles exigences environnementales aux demandeurs de licences et de permis d’exploitation de pétrole qu’ils soient Africains ou Occidentaux.
C’est une décision qui pourrait affecter les compagnies pétrolières occidentales, souvent critiquées pour leur empreinte carbone.
À partir du 1er janvier 2025, les entreprises souhaitant exploiter les ressources du pays devront prouver qu’elles émettent peu de carbone et qu’elles disposent d’un programme d’énergie renouvelable, a annoncé Gbenga Komolafe, directeur général de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC), l’autorité de régulation de l’amont pétrolier du pays.
Pourquoi un tel virage ? La nouvelle politique vise à aligner le secteur pétrolier nigérian sur l’objectif national de neutralité carbone d’ici 2060.
Pour guider les candidats, la NUPRC a publié un modèle, baptisé « Upstream Petroleum Decarbonisation Template » (UPDT).
Ce document détaille les critères environnementaux que les entreprises devront respecter pour obtenir les autorisations nécessaires.
La mesure couvrira toutes les approbations dans le secteur amont, y compris les cessions de licences.
« Par cela, la commission approfondit ses efforts pour aligner l’industrie pétrolière en amont sur les priorités nationales et les objectifs climatiques internationaux tout en assurant une création de valeur durable à partir des ressources pétrolières et gazières pour la sécurité énergétique et le développement économique du Nigeria », a déclaré M. Komolafe.
Les opérateurs pétroliers devront également mettre en œuvre des programmes de gestion du méthane, incluant la détection et la réparation des fuites.
Ils seront tenus d’optimiser leurs opérations à l’aide de technologies à haut rendement énergétique et d’intégrer des sources d’énergie renouvelables dans leurs projets.