Des hommes armés ont tué 15 personnes lors d’une attaque dans un village du nord-ouest du Nigeria, a indiqué le 9 novembre 2024, le gouvernorat local, des responsables faisant état de l’émergence d’un nouveau groupe jihadiste opérant dans la région.
Le vice-gouverneur de l’Etat de Kebbi, Umar Tafida, a déclaré que l’assaut mené le 8 novembre 2024 à Mera, à environ 50 km de la frontière nigérienne, avait été mené par des « hommes armés inconnus« .
Mais ce dernier massacre a eu lieu après que les autorités ont averti qu’un groupe islamiste connu sous le nom de « Lakurawa« , dont les hommes sont probablement originaires du Mali et du Niger, avait traversé la frontière nigériane.
Le vice-gouverneur de Kebbi et des hauts responsables sécuritaires ont assisté le 9 novembre aux prières funéraires pour les 15 victimes à Mera, a indiqué son bureau dans un communiqué.
« La prière funéraire s’est terminée par des prières pour la paix et les âmes des défunts, ainsi que par un engagement commun à renforcer la sécurité et la stabilité régionales« , selon le communiqué.
Le Nigeria est en proie à des violences armées depuis l’émergence en 2009 du groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, dans le nord-est du pays.
Divers groupes islamistes se sont séparés ou ont émergé parallèlement à l’insurrection, connus pour plusieurs enlèvements massifs d’écolières, malgré la répression militaire.
Des bandits armés et des gangs de kidnappeurs ont également semé le chaos dans la région, qui est également le théâtre de conflits parfois sanglants entre les communautés agricoles et les bergers nomades.
Les troubles se sont étendus dans le nord-ouest du Nigeria, créant une situation de famine imminente qui, selon les agences des Nations unies, pourrait voir 33 millions de personnes confrontées à une « insécurité alimentaire aiguë » d’ici l’année prochaine.
Mardi, Idris Muhammad Gobir, gouverneur adjoint de l’Etat de Sokoto, voisin de celui de Kebbi, a informé l’armée fédérale de l’émergence du groupe Lakurawa.
Avec AFP