Le Niger du Général Abdourahamane Tiani a décidé de s’attaquer de front à un problème récurrent dans le pays : la mendicité.
Les autorités, sous la conduite du gouvernement de transition, ont annoncé des mesures drastiques pour lutter contre ce phénomène qui ternit l’image du pays et pose de nombreux défis sociaux.
Des mesures fortes pour un problème complexe au Niger
Le plan d’action prévoit notamment le rapatriement forcé des mendiants vers leurs villages d’origine, suivi d’une mise à contribution dans des travaux d’intérêt général.
Cette approche, si elle peut sembler radicale, vise à dissuader les individus de revenir à la mendicité et à les réinsérer dans la vie active.
Cependant, cette solution soulève de nombreuses questions. La mendicité est souvent le résultat de situations de précarité extrême, de manque d’opportunités économiques et d’un système éducatif défaillant.
Le simple fait de déplacer les mendiants ne résout pas les causes profondes du problème.
Un phénomène transfrontalier
La mendicité est un phénomène transfrontalier qui touche de nombreux pays de la région.
Les rapatriements passés ont montré leurs limites, de nombreux mendiants retournant rapidement dans les capitales pour reprendre leur activité.
Cela souligne la nécessité d’une approche régionale et coordonnée pour lutter efficacement contre ce fléau.
Si la répression est nécessaire pour lutter contre les aspects les plus visibles de la mendicité, elle ne doit pas être la seule réponse. Il existe aussi d’autres solutions potentielles.
On compte par ailleurs parmi ces derniers la création d’emploi. En développant les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat et des services, il est possible de donner aux populations les moyens de subvenir à leurs besoins.
De plus, il serait possible d’envisager le renforcement de l’éducation. Un système éducatif de qualité permet de donner aux jeunes les compétences nécessaires pour trouver un emploi et sortir de la pauvreté.
Enfin, la lutte contre les inégalités pourrait être renforcée. En réduisant les inégalités sociales et en améliorant l’accès aux services de base, il est possible de prévenir la mendicité.