Dans le cadre d’un durcissement de sa politique migratoire, le Niger vient d’adopter une ordonnance drastique concernant l’entrée et le séjour des étrangers, donc aussi des Français, sur son territoire.
Cette décision a été rendue publique par le général Abdourahamane Tiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) d’après les informations de nos confrères d’ApaNews.
Elle traduit une volonté manifeste de renforcer le contrôle des frontières alors que le pays continue de traverser une période de turbulence due au terrorisme.
L’ordonnance, dont la sévérité surprend par son ampleur, prévoit des sanctions particulièrement dissuasives.
En effet, les contrevenants s’exposent désormais à des peines d’emprisonnement de deux à cinq ans, assorties d’amendes pouvant atteindre 50 millions de francs CFA.
Une épée de Damoclès qui pèsera lourdement sur les étrangers en situation irrégulière, sommés de régulariser leur situation dans les plus brefs délais.
Notons que les nouvelles dispositions imposent une obligation stricte de détention de documents de voyage valides et renforcent considérablement les responsabilités des hébergeurs d’étrangers.
Pour rappel, les ressortissants de la CEDEAO ont encore la possibilité de se rendre dans le pays du Sahel grâce à la libre circulation des biens et des personnes.
Il faut comprendre que cette nouvelle mesure du Niger concerne tous ceux qui ne sont pas dans ces exceptions comme de nombreux ressortissants européens à l’instar des Français.
Le timing de cette décision n’est pas anodin. Elle intervient dans un contexte de tensions diplomatiques accrues, où le Niger cherche à affirmer son autorité sur son territoire tout en se prémunissant contre d’éventuelles infiltrations.
Le Secrétariat général du gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de préserver la sécurité nationale, dans un environnement régional particulièrement instable.