La scission entre le Niger et la CEDEAO se creuse encore, mais cette fois-ci par un geste du général Tiani qui va ravir les pays de l’AES.
Concrètement, le président de la transition au Niger ne veut plus voir certains de ses produits circuler vers les pays de la CEDEAO.
En effet, le gouvernement du général Abdourahamane Tiani a suspendu l’exportation de plusieurs denrées céréalières essentielles vers tous les pays, à l’exception de ses alliés de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Mali et le Burkina Faso.
Ce qui va énormément peser sur les pays de la CEDEAO. Et pour cause, le Niger demeure l’un des plus gros producteurs de céréale de la sous région.
Pourquoi l’interdiction d’exportation hors du Niger ?
La nouvelle mesure concerne le riz, le mil, le sorgho, le maïs et le niébé.
En restreignant ces exportations vitales, le Niger cherche à stabiliser son marché intérieur, garantissant ainsi à sa population un accès continu à ces aliments de base.
Mais au-delà de cette préoccupation domestique, se dessine une manœuvre politique visant à renforcer les liens au sein de l’AES, tout en défiant implicitement la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette décision ne manquera pas d’impacter les pays voisins dépendants des importations nigériennes, potentiellement exacerbant les tensions régionales déjà palpables.
La CEDEAO, qui peine à renouer ses les liens avec le Niger depuis le coup d’État, se trouve ainsi confrontée à un nouveau défi économique.
Pour atténuer les effets de cette mesure sur ses propres agriculteurs, le gouvernement nigérien promet des mécanismes de soutien, notamment une révision des prix d’achat.
Cependant, l’efficacité de ces mesures reste à prouver dans un contexte économique déjà fragile.