Michel Martelly : les États-Unis sanctionnent l’ancien président haïtien pour…

Le département du Trésor américain a annoncé le mardi 20 août 2024, des sanctions contre l’ancien président haïtien Michel Martelly pour son implication dans le trafic de drogue, notamment de cocaïne, à destination des États-Unis.

Martelly, qui a été président d’Haïti de 2011 à 2016 et était auparavant un musicien populaire, a été accusé d’avoir abusé de son influence politique pour faciliter le trafic de drogues dangereuses.

Selon le Trésor américain, Michel Martelly s’est également livré au blanchiment de produits de la drogue illicite et a collaboré avec des trafiquants de drogue locaux, tout en soutenant plusieurs gangs basés en Haïti.

Cette action des États-Unis reflète des sanctions similaires imposées par le gouvernement canadien en 2022 contre lui et deux anciens premiers ministres haïtiens, qui ont été accusés de bénéficier des activités de gangs armés.

Les sanctions reflètent une préoccupation internationale croissante concernant le rôle des élites politiques dans la crise actuelle en Haïti.

Violences en Haïti

Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques, est en proie à une escalade de la violence des gangs, en particulier dans la capitale, Port-au-Prince, où les groupes criminels contrôlent désormais environ 80 % de la ville.

Les habitants ont signalé des violences généralisées, notamment des menaces de meurtre, de vi0l et d’enlèvement contre rançon, alors que le pays est aux prises avec une grave instabilité politique, sociale et économique.

La situation en Haïti s’est encore détériorée en février, entraînant la démission du Premier ministre de l’époque, Ariel Henry, sous la pression des groupes armés.

En réponse à l’escalade de la crise, des centaines de policiers kenyans ont été déployés en Haïti dans le cadre d’un effort international visant à rétablir la stabilité.

« L’action d’aujourd’hui contre Michel Martelly souligne le rôle important et déstabilisateur que lui et d’autres élites politiques corrompues ont joué dans la perpétuation de la crise actuelle en Haïti », a déclaré Bradley Smith, sous-secrétaire par intérim du Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier.

Il a ajouté que les sanctions soulignent l’engagement du gouvernement américain à demander des comptes à ceux qui contribuent à la violence des gangs et à la déstabilisation de l’environnement politique en Haïti.

Le porte-parole adjoint du département d’État américain, Vedant Patel, a renforcé cette position, déclarant que les sanctions démontrent la « détermination inébranlable des États-Unis à promouvoir la responsabilité de tous les individus dont les activités contribuent à la violence des gangs et à déstabiliser l’environnement politique en Haïti, quel que soit leur rang ou leur statut ».

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