Le 1ᵉʳ juillet 2024 marque un tournant décisif pour les créateurs de contenu en Afrique de l’Ouest. En effet, Meta a lancé officiellement la monétisation des contenus sur Facebook et Instagram au Nigeria et au Ghana. Cette annonce ouvre de nouvelles perspectives pour l’industrie créative de ces deux pays. Elle s’inscrit également dans la continuité de l’expansion de Meta sur le continent africain.
Un pas de géant pour l’écosystème numérique ouest-africain
Après l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Kenya, c’est au tour du Nigeria et du Ghana de rejoindre le cercle privilégié des pays africains ciblés par Meta. Le géant des réseaux sociaux permet désormais aux créateurs de ces pays de transformer leur passion en véritable source de revenus.
Cette expansion témoigne de l’engagement croissant de Meta envers le marché africain et de sa volonté de stimuler l’économie créative du continent.
Des opportunités concrètes pour les créateurs
Les créateurs éligibles au Nigeria et au Ghana peuvent désormais bénéficier de plusieurs fonctionnalités de monétisation :
1. Publicités In-Stream sur Facebook
Ces annonces peuvent être diffusées avant, pendant ou après les vidéos à la demande. Qu’il s’agisse de contenu préenregistré ou d’enregistrements de directs passés.
2. Publicités Facebook sur Reels
Intégrées de manière fluide aux reels originaux, ces publicités permettent aux créateurs d’être rémunérés en fonction des performances de leurs courtes vidéos.
Une diversité de formats publicitaires
Meta propose différents types de publicités In-Stream pour maximiser les opportunités de revenus :
- Publicités Pre-roll : diffusées avant le début d’une vidéo
- Publicités Mid-roll : insérées pendant la lecture des vidéos
- Publicités illustrées : annonces statiques affichées sous le contenu
- Publicités Post-roll : apparaissant à la fin des vidéos.
Un soutien institutionnel encourageant et une vision ambitieuse pour l’avenir
Le ministère de l’Information du Ghana a salué cette initiative, reconnaissant son potentiel pour stimuler l’économie numérique du pays.
Le gouvernement ghanéen s’est engagé à faciliter les collaborations entre Meta et la New Media Association of Ghana, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités pour les créateurs de contenu de la région.
Mais ces revenus numériques seront-ils soumis aux réglementations fiscales locales ? Il est important de rappeler qu’en avril 2024, Techpoint Africa rapportait que les créateurs de contenu et les influenceurs ghanéens étaient désormais tenus de s’acquitter d’impôts. Ceux générant des revenus sur des plateformes telles que YouTube, X (anciennement Twitter) et TikTok bien sûr.
Il est donc probable que les gains issus des plateformes de Meta soient également assujettis à l’impôt, bien que les directives précises restent à définir.
Moon Baz, responsable des partenariats mondiaux pour l’Afrique, le Moyen-Orient et la Turquie chez Meta, a exprimé l’enthousiasme de l’entreprise : “Cette expansion permettra aux créateurs éligibles de l’industrie créative dynamique du Nigeria et du Ghana de gagner de l’argent, tout en plaçant la barre haute pour la créativité dans le monde entier.”
Les critères d’éligibilité pour la monétisation des contenus Facebook et Instagram au Nigéria et au Ghana
Pour bénéficier de ces nouvelles fonctionnalités, les créateurs doivent répondre à deux critères simples :
- Être âgé d’au moins 18 ans
- Disposer d’une communauté d’au moins 5 000 abonnés
Ces conditions, bien que sélectives, restent à portée de nombreux créateurs talentueux ayant su bâtir une audience fidèle.
Vers une démocratisation des opportunités digitales en Afrique
Cette initiative s’inscrit dans une tendance plus large visant à offrir des chances égales aux créateurs africains. Bien que des défis persistent, notamment en termes de parité des revenus avec les créateurs occidentaux, l’extension de la monétisation au Nigeria et au Ghana représente une avancée significative.
L’annonce de Meta marque donc un jalon important dans la reconnaissance et la valorisation des talents africains dans l’univers numérique. Alors que le continent continue de s’affirmer comme un vivier de créativité et d’innovation, cette évolution promet de dynamiser l’ensemble de l’écosystème digital africain. Cela ouvre la voie à l’émergence de nouvelles voix influentes sur la scène internationale du contenu en ligne.