Maroc : le pays veut tout changer dans son secteur de la santé ; les hôpitaux publics vont devenir…

Au Maroc, de nombreuses choses devraient changer dans le secteur de la santé. C’est ce qu’il est facile de comprendre à travers la dernière réforme que veut mettre en place le gouvernement.

Concrètement, le Royaume du Maroc s’engage dans une transformation radicale de son système de santé, avec pour pierre angulaire une réforme profonde du statut des hôpitaux publics.

Ce changement a été annoncé par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui.

Ce que la réforme prévoit de changer pour le secteur de la santé au Maroc

La réforme prévoit de conférer aux établissements hospitaliers publics une autonomie de gestion inédite, les intégrant dans des groupements sanitaires territoriaux.

Cette évolution va s’accompagner d’une refonte complète du secteur pharmaceutique, dont le chiffre d’affaires atteint 1,8 milliard de dirhams en 2024.

Face aux défis croissants, notamment l’augmentation annuelle de 12% des coûts de traitement des maladies chroniques, le gouvernement marocain déploie une stratégie multidimensionnelle.

L’innovation technologique occupe une place de choix dans cette transformation.

Un système de traçabilité numérique sophistiqué est en cours de déploiement pour suivre en temps réel le parcours des médicaments.

Cette modernisation s’accompagne d’une politique de régulation des prix ambitieuse, touchant plus de 4 500 médicaments, incluant des traitements essentiels.

Il convient de relever que les enjeux sont considérables : 20% des centres de santé ruraux font face à des pénuries récurrentes de médicaments vitaux, tandis que 15% du marché pharmaceutique échappe au contrôle officiel.

Pour répondre à ces défis, le gouvernement mobilise des moyens conséquents, avec une enveloppe supplémentaire de 1,9 milliard de dirhams dans la loi de finances 2025.

La transformation des hôpitaux publics en entités autonomes représente donc un important changement dans la gouvernance sanitaire marocaine.

Cette autonomie devrait permettre une gestion plus réactive et adaptée aux besoins locaux, tout en maintenant une coordination régionale efficace.

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