Le Maroc vient de se tourner vers un voisin de la France pour signer un partenariat judiciaire.
Concrètement, le pays maghrébin a choisi la Belgique pour sceller un accord judiciaire qui va lui permettre de corser la lutte contre la criminalité transfrontalière.
L’accord dont il est question est un mémorandum signé le 15 octobre 2024 à Rabat, entre El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de Cassation du Maroc, et Ann Fransan, procureure fédérale de Belgique.
L’accord n’est tombé de nulle part. Et pour cause, il provient d’une longue réflexion entre les deux nations pour lutter efficacement contre les réseaux criminels qui ont pris les frontières comme zone d’opération.
Les mécanismes d’action de l’accord entre le Maroc et la Belgique
L’accord prévoit un échange accru d’expertises et d’informations, mais pas seulement.
Il veut aussi la mise en place de séminaires conjoints qui vont fournir un cadre propice à l’amélioration des pratiques judiciaires des deux pays.
L’importance de ce mémorandum est d’autant plus grande pour le Maroc qu’il vient renforcer les dernières politiques du royaume chérifien.
Pour rappel, en 2021, les autorités marocaines ont démantelé pas moins de 151 réseaux criminels liés à l’immigration clandestine.
De plus, le nouvel accord avec la Belgique s’inscrit dans la stratégie nationale marocaine 2022-2026, qui place la lutte contre la criminalité organisée au premier plan de ses priorités.
Pour la Belgique, ce rapprochement avec le Maroc représente une opportunité de consolider son action contre les filières criminelles opérant depuis l’Afrique du Nord vers l’Europe.
Les deux nations, déjà alliées dans la lutte antiterroriste, étendent ainsi leur coopération à d’autres domaines cruciaux de la sécurité internationale.