Maroc : 195 milliards en trois mois ; le pays ne se limite pas pour investir dans les pays africains

Le Maroc ne ménage pas ses efforts pour renforcer sa présence sur le continent africain. Cela se traduit notamment à travers la politique du groupe Maroc Telecom.

En effet, sur les six premiers mois de l’année 2024, l’entreprise marocaine a investi 195 milliards de francs CFA (soit 326,1 millions de dollars) dans ses activités, soit une hausse de 9,8% par rapport à la même période en 2023.

Outre son marché domestique, Maroc Telecom est aujourd’hui présent dans dix autres pays africains dont le Burkina Faso, le Bénin, le Togo, le Niger et d’autres.

C’est un déploiement ambitieux qui traduit la volonté du Royaume de s’affirmer comme un acteur majeur des télécommunications en Afrique.

Sur les 3,2 milliards de dirhams investis, 1,5 milliard a été consacré au marché marocain, tandis que 1,67 milliard a été alloué aux filiales Moov Africa. L’entreprise a particulièrement investi 22 millions de dirhams dans l’acquisition de licences et de fréquences.

Ces investissements ont permis à Maroc Telecom d’accroître son parc d’abonnés de 5,1% sur un an, atteignant 78,4 millions de clients.

Cependant, les indicateurs financiers consolidés sont restés relativement stables, avec un chiffre d’affaires de 18,2 milliards de dirhams et un bénéfice avant impôts et amortissements (EBITDA) de 5,9 milliards de dirhams.

Pour l’année 2024, Maroc Telecom table sur une stabilité de son chiffre d’affaires et de son EBITDA. Ses dépenses d’investissement (CAPEX) hors fréquences et licences devraient représenter environ 20% de son chiffre d’affaires.

Néanmoins, la société s’attend à ce que son résultat net et sa dette de fin d’année soient impactés par une provision liée au litige Wana Corporate (Inwi).

Ces investissements massifs témoignent de l’ambition du Maroc de se positionner comme un leader régional des télécommunications.

Une stratégie qui s’inscrit dans une logique d’expansion à l’échelle du continent, où les opportunités de croissance restent nombreuses dans ce secteur stratégique.

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