Ce qui se passe entre le Mali et l’Ukraine n’est pas vraiment l’affaire de l’Égypte. Les deux pays traversent une crise depuis que des diplomates ukrainiens ont publiquement applaudi une victoire des groupes terroristes sur le sol malien.
Cette prise de position a conduit à une rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l’Ukraine, rapidement suivie par des pays voisins comme le Burkina Faso et le Niger.
Cependant, d’autres nations africaines n’ont pas adopté la même posture. Elles continuent de renforcer leurs relations avec le Mali et l’Ukraine, malgré les conflits.
La preuve, ce dimanche 1er décembre 2024, on pouvait voir les diplomates maliens et ukrainiens dans la salle d’attente de l’Égypte.
L’ambition de l’Égypte n’est pas de jouer un rôle de facilitateur entre les deux pays. Au contraire, le pays d’Afrique du Nord met plutôt en avant ses propres priorités économiques.
Pourquoi l’Égypte s’allie à l’Ukraine et au Mali ?
Ce dimanche, le ministre égyptien de l’Approvisionnement et du Commerce intérieur, M. Sherif Farouk, s’est entretenu avec l’ambassadeur d’Ukraine en Égypte, M. Mykola Nahorny.
Les deux autorités ont décidé de renforcer leur relation sur le plan commercial. Grâce à l’Ukraine, l’Égypte va augmenter son approvisionnement en céréales, tels que le blé, le maïs …
A quelques mètres de cette rencontre, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, s’entretenait avec son homologue égyptien, Badr Ahmed Mohamed Abdel Atty.
Les discussions ont principalement porté sur deux sujets majeurs : la santé et la sécurité.
Dans le domaine sanitaire, l’Égypte a proposé un soutien concret pour renforcer l’hôpital Mère-Enfant au Mali et garantir l’accès à des médicaments égyptiens de qualité à des conditions avantageuses. À terme, les deux pays envisagent la création d’une industrie pharmaceutique au Mali.
Sur le plan sécuritaire, les ministres ont convenu d’élargir leur coopération militaire pour intensifier la lutte contre le terrorisme. Cet engagement inclut des initiatives pour contrer l’idéologie radicale et l’extrémisme religieux.
Enfin, les deux parties ont instruit leurs équipes respectives de travailler au renforcement des relations commerciales, économiques et financières, ouvrant ainsi la voie à une coopération accrue entre Le Caire et Bamako.