Mali : le bras de fer s’intensifie entre les autorités de la transition et la…

Au Mali, le bras de fer entre les autorités de la transition au pouvoir et la compagnie aurifère canadienne, Barrick Gold persiste.

En effet, le désaccord sur la mine de Loulo-Gounkoto, opposant le Mali et la compagnie canadienne perdure.

Au cœur de cette controverse, un accord signé entre le gouvernement malien et la société Barrick Gold.

Signé après plusieurs mois de négociations, cet accord, annoncé par la société minière canadienne dans un communiqué publié le 30 septembre 2024, visait à réviser les modalités d’exploitation des ressources minières au Mali.

Dans ledit communiqué, l’entreprise canadienne avait souligné que les deux parties avaient convenu « de trouver une résolution globale aux réclamations et litiges existants entre le Gouvernement et les sociétés minières Loulo et Gounkoto du groupe Barrick. Les détails de l’accord, fondés essentiellement sur les propositions initiales de Barrick, seront rendus publics une fois les termes du règlement amiable finalisés ».

Cependant, le 23 octobre 2024, le gouvernement malien dans un communiqué, a exprimé des préoccupations majeures quant au respect de cet accord par Barrick Gold.

En effet, le Mali a accusé la compagnie de ne pas avoir respecté les engagements qu’elle a pris dans le cadre dudit accord.

Dans la note, les ministères maliens de l’économie et des mines ont déclaré que Barrick Gold n’avait pas honoré les engagements auxquels elle a souscrit.

« Compte tenu de la nature des infractions relevées, notamment celles relatives à la responsabilité sociétale et environnementale et à la réglementation des changes, ainsi que des risques sérieux qui pèsent sur la continuité de l’exploitation du groupe au Mali, dont l’un des permis d’exploitation expire au début de l’année 2026, le Gouvernement de la République du Mali a décidé de tirer toutes les conséquences de droit découlant des actes posés par la société Barrick Gold.

Le Gouvernement de la République du Mali continue à œuvrer pour une exploitation des ressources minérales qui tienne compte de l’intérêt des populations et des travailleurs », a souligné le communiqué du gouvernement en date du 23 octobre 2024.

 

Réaction de Barrick Gold

 

La compagnie aurifère canadienne n’a pas tardé à réagir à cette déclaration du gouvernement malien.

Dans un communiqué, Barrick Gold a rejeté les allégations des autorités maliennes portant sur les manquements à ses engagements.

« La société minière révèle avoir effectué un « paiement au gouvernement de 50 milliards de FCFA (85 millions de dollars) dans le cadre des négociations en cours » », a rapporté le média local Maliweb.

En ce qui concerne les infractions portant sur la responsabilité sociétale et environnementale et la réglementation des changes, la compagnie a également fait savoir qu’elle ne reconnaît aucune responsabilité dans ses accusations.

Toutefois, Barrick Gold a fait savoir qu’elle est disponible à régler à l’amiable, tous ces différends avec le gouvernement du Mali.

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