Au Mali, une récente sortie médiatique du Premier ministre de la transition, Choguel Maïga, a rapidement amené sur la table des débats, une possible séparation entre ce dernier et la junte au pouvoir.
Le Premier ministre de la transition a publiquement évoqué la question de la fin de la transition en demandant que le sujet soit évoqué par la junte.
De plus, Choguel Maïga a dans son discours fait sentir qu’il n’est plus très impliqué dans les discussions à propos de la fin de la transition au sein du gouvernement.
« La Transition était sensée prendre fin le 26 mars 2024. Mais elle a été reportée sine die, unilatéralement, sans débat au sein du gouvernement.
Aujourd’hui encore, il n’existe aucun débat sur la question. Le Premier ministre est réduit à se contenter des rumeurs de la presse ou à une interprétation hasardeuse des faits et gestes du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le spectre de la confusion et de l’amalgame plane sur la Transition, avec, dussé-je me répéter, les risques de graves remises en cause et de risques de retour en arrière », a-t-il déclaré.
Même si le Premier ministre a par la suite appelé la population au « respect des autorités politiques, garant de force et de stabilité », son discours expose clairement une mésentente interne.
Après la sortie de Choguel Maïga, le journaliste correspondant de RFI au Sahel, Serge Daniel, a fait une publication sur X pour indiquer que le Premier ministre « ne va pas se laisser faire », selon ses proches.
« Après les critiques anti junte du PM C. Maïga, un de ses proches (dont je n’avais plus de nouvelles depuis des lustres), vient de m’appeler pour dire : ‘Choguel ne va pas se laisser faire. Il a de quoi faire « sauter » six fois l’attelage militaire au pouvoir », a publié Serge Daniel.
Face à cette sortie inattendue du Premier ministre, la réponse du Général Assimi Goïta, le Président de la transition, est attendue avec impatience.