Au total, onze opposants politiques ont été arrêtés et placés en détention ce jeudi 20 juin 2024 à Bamako, au Mali.
Ces derniers, parmi lesquels Ibrahim Boubacar Keita (président de 2013 à 2023), prenaient part à une réunion de concertation face au prolongement de la transition au pouvoir.
La réunion de ce 20 juin 2024, dénommée « déclaration commune du 31 mars » et dirigée par la plateforme d’opposition, milite contre le maintien de la transition au pouvoir.
Dans ses activités, elle dénonce également des arrestations arbitraires ainsi qu’une violation des libertés fondamentales.
Ces arrestations surviennent près de trois mois après que les autorités de la transition aient interdit toute activité politique des partis ou associations maliennes.
D’après une source policière consultée par le média français RFI, « les opposants arrêtés ont été séparés en deux groupes.
Certains sont actuellement dans les locaux de la BIJ, la brigade d’investigation judiciaire, d’autres dans le camp de la gendarmerie de Bamako », précise-t-elle.
De son côté, la plateforme d’opposition du 31 mars n’y voit que des actions dictatoriales.
Il affirme par ailleurs dans leur communiqué : « Ces pratiques d’une autre époque, ne font que confirmer le chemin de la dictature emprunté par les autorités en place.
Ceci poursuive-t-il : « Dans le seul but de s’éterniser au pouvoir et de réduire au silence toutes les voix démocratiques ».